La ministre de l’énergie figure parmi les récipiendaires de cette année alors que les voyants sont dans le noir sur ses missions gouvernementales.
À la surprise générale, Madame Bintou Camara, patronne du département en charge de l’électricité nationale, recevait une distinction pour son mérite. Une démarche qui contraste avec le règne de l’obscurité au Mali Kura pendant que son équipe et d’autres barons de la Transition tournent au groupe électrogène.
Si le cas du ministre de l’éducation est décrié pour un simple report de la rentrée scolaire, la responsable de la politique nationale de l’Energie et de l’Eau cristallise beaucoup plus les attentions. Depuis plus de 12 mois, le courant est devenu une denrée limitée voire rare dont aucun consommateur ne bénéficie à hauteur de souhait. Une obscurité qui rime avec l’insécurité par endroit, en plus d’avoir eu raison de plusieurs petits emplois.
Il s’y ajoute que lors des inaugurations de centrales électriques, Bintou CAMARA avait commis la bavure d’évoquer un délai de 4 mois pour que la lumière recommence à briller pour les Maliens. Il n’en sera rien. Les eaux de pluie avaient certes un moment facilité la desserte électrique, mais, depuis 20 jours, les Maliens notent une réduction de la fréquence lumineuse dans les ménages alors qu’on aborde l’éternel harmattan et ses vents qui assèchent les fleuves.
On ne saurait choisir un instant aussi inapproprié, en définitive, pour décorer la ministre et l’élever de surcroît à la dignité d’Officier de l’ordre national. Il va sans dire que les frustrations sont à peine contenues pour une responsable qui ne se prévaut d’aucun mérite dans l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés. Or le mérite reste important pour une question de justice sociale dans un Mali où le les citoyennes paient de leur résilience les conséquences des choix souverainistes des dirigeants de fait sans fin.
I KEÏTA
Source: Le témoin