A l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance le 22 septembre 2016, plusieurs personnalités ont été décorées par lePrésident I.B.K. Ils sont au nombre d’environs de 1 240 bénéficiaires de la reconnaissance de l’Etat. Différentes couches socio-professionnelles du pays ont été concernées.
Nous avons pu dénombrer 573 médailles de l’Etoile d’Argent du mérite national avec « Effigie Abeille », 434 médaillés dans le grade de chevalier de l’ordre national du mérite, 50 personnalités médaillées du grade d’officier de l’ordre national du Mali, 30 personnalités élevées au grade de commandeur de l’ordre national et 20 autres personnalités élevées au grade de dignité de grand officier de l’ordre national du Mali. Au niveau de la troisième institution de la République qui est l’Assemblée Nationale, le Président Issiaka Sidibé a fait des propositions de nomination concernant des cadres qui sont très proches à savoir les honorables Mamadou Tounkara : premier vice-président de l’Assemblée Nationale, Karim KEITA, Président de la Commission Défense à l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, Président du Groupe Parlementaire RPM. Si l’on respectait, un tant soit peu les règles d’admission à ces ordres nationaux, à l’Assemblée Nationale, seul le premier vice-président, l’Honorable Tounkara, est vraiment dans les normes après huit ans de loyaux services à l’Assemblée Nationale. Mais est-ce la faute des autres, si les critères de sélection ne sont pas envoyés aux commissions de sélection dans les différents départements et institutions de la République ?
Et pourtant, il y a des règles bien précises qui prévalent aux choix des récipiendaires et qui méritent d’être respectées si l’on veut continuer à donner de la valeur aux mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes. Pour être admis dans l’ordre national du Mali, il faut avoir exercé pendant 10 ans avec distinction des fonctions civiles ou militaires ou justifier de 10 années de pratique professionnelle. Par contre, il y a des honorables qui sont à leur dixième mandat. Ils ont occupé des postes stratégiques à l’Assemblée Nationale. Et pourtant, ils sont ignorés au moment des propositions. Le cas qui intrigue le plus est l’honorable Moussa Balla Diarra de la première législature de la troisième République (1997-1992), élu à Ségou. En effet, ce dernier a été le premier député à écrire un livre en 2005 sur son expérience parlementaire. Certains grands intellectuels ont fait deux mandats à l’Hémicycle sans parvenir à même rendre compte à leurs mandants, quant aux lois votées.On peut citer parmi eux Aly Nouhoun Diallo, Maître MountagaTall, Maître KassimTapo, Dioncounda Traoré, Assarid Ag Imbacawane, Habib Diallo et même le Président I.B.K, à plus forte raison d’écrire un livre pour augmenter les ressources immatérielles du Parlement Malien. Un intellectuel doit toujours se manifester par la production littéraire ou scientifique. C’est ce qui nous manque au Mali.
Moussa Balla DIARRA est un élu qui a apporté au moins quelques choses pour la connaissance de l’Assemblée Nationale par le public. Doit-il être ignoré dans les décorations ? Le Président de l’Assemblée Nationale a eu tort de l’ignorer. Cet oubli doit être réparé la prochaine fois. Nous espérons.
Alassane TRAORE
Source: CARREFOUR