Le Gouvernement de la Transition du Mali, sous la direction du Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga, a annoncé hier soir la fin immédiate de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Cette décision a été communiquée au public par le biais d’un communiqué officiel (n°065) diffusé sur la télévision nationale, l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM).

Bamada.net-Le gouvernement a mis en lumière plusieurs faits préoccupants qui ont conduit à cette décision radicale. L’un des points clés mentionnés dans le communiqué est le changement de posture de certains groupes signataires de l’Accord. Des groupes qui étaient initialement parties prenantes de l’accord sont désormais identifiés comme des acteurs terroristes, ayant commis et revendiqué des actes terroristes. La justice malienne a engagé des poursuites actives contre ces individus, marquant un changement significatif depuis la signature de l’accord en 2015.

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Un autre élément mis en avant est l’incapacité de la médiation internationale à garantir le respect des obligations des groupes armés signataires. Malgré les plaintes formulées par le Gouvernement de la Transition, la médiation internationale, dirigée par les Autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire, n’a pas réussi à résoudre les problèmes liés à l’accord. Une lettre officielle datée du 24 février 2023, adressée aux Autorités Algériennes, détaillait déjà ces préoccupations, laissant le gouvernement malien sans réponse satisfaisante.

Le communiqué évoque également l’hostilité et l’instrumentalisation de l’Accord par les Autorités Algériennes, agissant en tant que chef de file de la médiation. Le précédent communiqué du Gouvernement de la Transition (n°064 du 25 janvier 2024) soulignait déjà ces actes préoccupants.

Face à ces faits jugés suffisamment graves, le Gouvernement de la Transition a pris la décision de mettre fin immédiatement à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Néanmoins, le gouvernement souligne son engagement continu à travailler pour le règlement pacifique de la crise malienne en s’inspirant des enseignements des accords précédents et en consolidant leurs acquis.

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Le Colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, a également invité les groupes signataires non impliqués dans le terrorisme ainsi que les partenaires du Mali à participer activement au dialogue direct inter-malien, conformément aux directives du Président de la Transition, Son Excellence Le Colonel Assimi GOÏTA, émises le 31 décembre 2023.

Le Gouvernement de la Transition lance un appel pressant à la nation malienne pour renforcer la cohésion nationale, promouvoir le dialogue et la paix, et ainsi inscrire le pays sur la voie d’un avenir pacifique. Que Dieu bénisse le Mali et préserve ses citoyens !

Crise au Mali : La Fin de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation

Ichiaka Minta