A
Monsieur le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Bamako,
Monsieur
Suite à la lettre numéro 2019-174/CTS/SEC du président de la CTS en date du 27 décembre 2019 relative au délai de sortie de la CMA et de la Plateforme reçue officiellement par les parties en conflits.
Nous élus, notables et représentants de la société civile de la région de Ménaka :
– Surpris par la déclaration faite aux noms de certains notables de la région de Ménaka, tendant à se substituer aux forces armées et à l’administration de l’Etat
– Étonnés par la citation de certains notables à leur insu dans cette déclaration
– Constatant avec un grand étonnement que la plupart des signataires de la déclaration envoyé à la CTS, sont le prolongement de l’administration malienne au niveau de leurs communautés et qu’à ce titre ils doivent défendre les intérêts de la République
– Affligés par la présence des noms de certains individus n’appartenant pas à la ville de Ménaka
– Soucieux de préserver la cohésion sociale et le vivre ensemble
– Conscients du danger que représente pour la ville de Ménaka la présence d’armes de tous calibres en places et lieux des forces de défense et de sécurité nationales
– Reconnaissant les manœuvres dilatoires et de diversion utilisés par des individus en mal popularité pour des fins politiques inavouées et perdues d’avance
– Condamnons avec la dernière rigueur cette déclaration appelant à un affrontement contre des mouvements de la Plateforme dont la ligne de conduite pour l’unité nationale et la paix des populations est connue de l’opinion nationale et internationale
-Rappelons que cette situation de crise fait suite au meurtre d’un officier de la plateforme par certains signataires de ladite déclaration
-Attirons l’attention des uns et des autres que la sécurité de la région à tout le temps été assurée par la Plateforme
-Rassurons les uns et les autres sur l’engagement desdits mouvements de la Plateforme au respect strict des instructions de la CTS
-Appelons la MINUSMA et la force BARKHANE à faire respecter les termes du cessez-le feu notamment dans ses dispositions relatives au positionnement des mouvements et groupes armés sur leurs positions initiales.
–Exigeons le départ de la CMA de l’intérieur de la ville de Ménaka jusqu’à la distance édictée par la CTS
-Exigeons une fois de plus que la sécurité de la ville soit tenue par les forces de défense et de sécurité nationales aux côtés de leurs partenaires internationaux.
Amplifications :
Gouvernorat
-FAMA
– Minusma
– Barkhane
Ont signé
Les membres des autorités du collège transitoire de la région de Ménaka, des collèges intérimaires des cercles, des chefs de villages, des responsables de la société civile, etc.