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Daoudabougou: Un quartier marqué par l’insalubrité

Un quartier marqué par l’insalubrité

Le quartier de Daoudabougou situé dans la Commune V de Bamako, avec une population de 90 945 d’habitants, est dans un état d’insalubrité des plus pitoyables. Des rues sales, des caniveaux bouchés sans oublier les dépotoirs anarchiques qui complètent ce tableau. Tout compte fait, la population ne facilite pas le lourd travail de salubrité.

Quand il pleut à Daoudabougou, les uns s’empressent de jeter leurs ordures dans les eaux de ruissellement qui les charrient chez d’autres. Les autres déversent dans les mêmes eaux stagnées ou en ruissellement, leurs eaux usées. Le résultat, le quartier est en piteux état du point de vue assainissement.

Ce quartier est qualifié par bon nombre de Bamakois de quartier parmi les plus sales de la capitale.

Face à la difficulté de se frayer un chemin dans ce quartier ou les ordures sont devenues reines, bon nombre de taximan refusent de s’aventurer sur ce parcours du combattant. Toutefois, la responsabilité dans l’insalubrité du quartier est partagée. La mairie de ce quartier avait totalement cessé de jouer son rôle durant un long moment. Cette mairie, qui était presque inexistante, a sa responsabilité dans le délabrement du quartier. Selon plusieurs habitants du quartier, si la mairie mettait en place un système de contrôle et de veille pour empêcher les populations de faire des caniveaux un dépotoir, cette situation s’améliorerait. Tout compte fait, les habitants du quartier doivent certainement changer de comportement pour le bien-être de tous. Vu que s’il n’y a pas de caniveaux, il est difficile que l’eau coule normalement. Ainsi, elle ne fera que stagner, faisant ainsi venir par la même occasion les moustiques et mouches. Dans ce quartier insalubre, quand il pleut, les ordures sont éparpillées sur la route, faute de dépotoirs. Comme on le remarque le plus souvent, l’insalubrité de ce quartier a dépassé les limites. Quand il pleut le trafic routier est bloqué. Il arrive souvent que les gens attendent que les routes soient sèches pour atteindre leur lieu de travail.  Et cette situation ne fait que provoquer en continu le paludisme. Finalement on retrouve les ordures partout, même au marché. Malgré les actions que la mairie, en collaboration avec ses partenaires, mène, force est de reconnaitre que l’insalubrité du quartier de Daoudabougou demeure toujours une réalité.

La faute de l’insalubrité ne revenant pas à une seule personne ou une seule institution, il serait judicieux que tous les acteurs travaillent en symbiose pour mettre un frein à ce phénomène nuisible sur tous les plans.

Fatoumata KONE (Stagiaire)

Source: Nouvel Horizon

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