Au total 6 audiences seront organisées, réparties sur 1 an.La première audience qui aura lieu le dimanche prochain au CICB sera placée sous la haute présidence du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.
A quelques jours de la tenue de la première audience publique prévue pour ce dimanche 8 décembre prochain au CICB, le président de la Commission, Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), Ousmane Oumarou Sidibé, a rencontré le mardi 3 décembre dernier, à la Maison de la presse, les journalistes pour faire le point de la préparation, les activités prévues, les objectifs et les attentes de la Commission.
Au total six audiences publiques seront organisées. Chaque audience va durer une journée et permettra aux victimes et aux différents témoins de faire le récit des événements qui se sont déroulés. Le lancement de la première audience publique qui se tiendra dimanche dont sera placée sous la haute présidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
Selon le conférencier, Ousmane Oumarou Sidibé, les audiences publiques de la CVJR sont centrées sur les victimes. Mais, signale-t-il elles ne sont pas un tribunal cherchant à établir des culpabilités. Selon le président Sidibé, la CVJR espère rendre aux victimes des crises de 1960 à 2012 leur dignité, permettra un dialogue public national et une prise de conscience pour la non-répétition de ces violences.
Pour la première audience publique de la CVJR, selon son président, les témoignages des victimes porteront sur les atteintes au droit à la liberté comme les arrestations et détentions arbitraires, enlèvements, séquestrations et enrôlement forcés.
Au cours de cette première audience publique 14 témoignages sont prévus et au moins 500 personnes, représentant les structures administratives, politiques, les associations de défense des droits humains ainsi que les représentants de la société civile, prendront part à cette rencontre tant attendue. Pour cela, la CJVR a pris des dispositions, afin que toute la population malienne soit au même niveau d’information, a rassuré le patron de la CVJR.
« L’idéal aurait été que tous les Maliens soient présents à cette audience publique. Mais, malheureusement la grande salle du CICB ne peut prendre que 1000 personnes. Pour des raisons de sécurité et d’organisationnelle, nous ne pouvons même pas inviter 1000 personnes », a regrette Ousmane Oumarou Sidibé. Et de préciser que « tout ce qui sera dit, sera filmé et rendu à la population dans les différentes langues nationales, notamment le Français, Bambara, Peul, Tamasheq, Arabe, et le Songhoï et l’essentiel des témoignages sera enregistré, capturé et repris dans des formats qui seront rendus à l’ensemble des Maliens ».
« Ces audiences publiques ne sont pas des lieux d’accusations, encore moins une tribune pour situer des responsabilités. Mais un espace de recherche de la vérité », a souligné le président Sidibé, ajoutant que « notre exercice n’est pas un exercice judiciaire. On ne cherche pas à situer les responsabilités personnelles. Car nous ne pouvons pas juger, ce n’est pas notre travail. Nous n’avons pas le pouvoir de police judiciaire qui nous aurait permis d’enquêter pour établir les responsabilités individuelles ».
A ce jour, au moins 16.000 dépositions des victimes ont été enregistrées au niveau de la CVJR. Les prochaines audiences seront programmées au cours du premier trimestre de 2020.
AMTouré
Source: Le 22 Septembre