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Crise sociopolitique : le cul-de-sac perdure

Les rencontres tous azimuts, le week-end dernier, entre le président malien Ibrahim Boubacar Kéita et les contestataires du M5-RFP ont laissé de marbre les observateurs de la situation sociopolitique.

En effet, le Président IBK semble avoir donné une fin de non-recevoir aux propositions de sortie de crise à lui adressées par l’opposition. Les contestataires renouent avec leur demande initiale : la démission « pure et simple » du chef de l’Etat.

Les nombreux tête-à-tête entre l’autorité morale du M5-RFP, l’imam Mahmoud Dicko et le président IBK avaient suscité l’espoir quant à une décrispation rapide du climat socio- politique très polarisé désormais entre le pouvoir et le camp des opposants.

Grâce à la médiation du leader religieux, le président de la République a reçu une forte délégation du M5-RFP, le dimanche 5 juillet, au Palais de Koulouba pour une première tentative de dialogue direct depuis l’éclatement de la crise qui menace son fauteuil.

Selon les communiqués des deux camps, la rencontre de dimanche s’est déroulée dans la plus grande courtoisie. Un début vers la « décrispation politique », espère Koulouba.

Le président Kéita, qui dit avoir pris connaissance des recommandations de l’opposition, a renvoyé le mouvement du 5 juillet «élargir les discussions » avec les responsables de la majorité présidentielle (à savoir les partis favorables à sa gouvernance). Avant d’inviter ses interlocuteurs à rejoindre le «gouvernement d’union nationale » qu’il envisage pour désamorcer la situation délétère.

Dans un communiqué publié quelques heures après la rencontre, le M5 a regretté ce qu’il considère comme un « mépris » à l’égard du peuple.

Tout en réaffirmant sa détermination à obtenir la démission du chef de l’Etat par toutes les voies «légales» et «légitimes», il entend de nouveau montrer ses muscles, à travers une grande mobilisation, « le vendredi 10 juillet et jours suivants ».

Les plus radicaux n’excluent pas d’ « assiéger les ministères, gouvernorats, préfectures, routes…jusqu’à l’acceptation par le président » de leurs doléances contenues dans le mémorandum du 30 juin, qui réduirait le Président IBK, comme la « Reine d’Angleterre » dans une fonction purement « honorifique ».

Une posture que les fidèles du président Kéita dénoncent et assimilent à un «coup d’Etat déguisé». Par ailleurs, ils appellent les protagonistes à privilégier le dialogue.

Certains observateurs craignent que ce nouveau développement dans la crise n’ouvre la voie à une instabilité politique, aux conséquences imprévisibles pour le pays, qui croule sous le poids des difficultés. Ils invitent les deux parties à des concessions mutuelles. D’autres estiment que ce revirement pourrait consolider les rangs des contestataires que l’on disait menacer de dissension. Les opposants radicaux se trouvent plus que jamais ragaillardis.

Cependant, il faut attendre la formation du nouveau gouvernement dit d’union nationale sous la conduite de l’ancien nouveau Premier ministre, Dr Boubou Cissé, annoncée pour aujourd’hui ou demain jeudi, qui édifiera davantage sur la position des uns et des autres.

La Rédaction

Source: Bamakonews

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