Après la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, une junte militaire, au nom du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), pris les rênes du pays. Et tout naturellement celle-ci a décidé de prendre en main la question de l’école malienne qui constitue de nos jours la priorité des priorités. C’est pourquoi, dès la prise du pouvoir, elle a déjà entrepris plusieurs rencontres avec les syndicats signataires du 15 octobre 2016. Le 3ème round de ces rencontres tenues le mardi dernier, n’a pas abouti, à la décrispation la crise scolaire au Mali, tant attendue par les populations.
Comme les précédentes, cette rencontre du mardi a porté essentiellement sur l’application de l’article 39 de la Loi 007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, la reprise rapide des cours et la tenue des examens de fin d’année scolaire 2019-2020.
Interrogé à la fin de la rencontre, le porte-parole des syndicats de l’éducation, Adama Fomba, a laissé entendre qu’il n’y a pas eu de compromis entre les deux parties. Il ajoutera que la Synergie reste sur sa position, celle d’exiger le respect du contenu du procès-verbal (PV) de conciliation, signé le 17 juin 2020 et dans les délais requis.
Adama Fomba a souligné que la légitimité du CNSP passe par la prise en charge et la gestion des problèmes brûlants du pays. Ce faisant, il a invité les syndicats de l’éducation et les enseignants à rester mobilisés derrière leurs leaders pour l’application effective de l’article 39.
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kinane Ag Gadéda, a indiqué que les rencontres entre le CNSP et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 s’inscrivent dans la recherche de solutions à la reprise des cours.
«Nous nous rencontrons et travaillons pour trouver une porte de sortie, afin que les cours reprennent et que les examens se tiennent conformément aux dates convenues », a révélé Kinane Ag Gadéda Avant d’afficher son optimisme pour la reprise des cours et la tenue des examens.
Quant au 2è vice-président du CNSP, le Colonel Sadio Camara, il a estimé que la revendication des syndicats était légitime. Aussi les négociations entre les deux parties (CNSP et syndicats de l’éducation) se poursuivront, jusqu’à un accord favorable.
Diakalia M Dembélé
Source: Journal le 22 Septembre