Les syndicats de l’éducation n’en démordent toujours pas. Ils viennent de décréter une énième grève de 360 heures, dont la deuxième étape a commencé hier lundi 18 mars. Cette nouvelle grève observée par les enseignants serait la conséquence d’une négociation terne, qui s’est transformée en un véritable bras de fer. Ce qui laisse planer lourdement l’ombre d’une malheureuse année blanche. Sur les dix points de négociation que brandissent les syndicats, trois font toujours l’objet de divergence. Il s’agit de l’octroi d’une prime de logement, l’accès des fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux, la relecture immédiate du décret numéro 529 du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnité aux personnels chargés des examens et concours professionnels. Ce dernier point a été abandonné par les syndicats, a confié Amadou Coulibaly, secrétaire général du Syneb.
Pour les enseignants grévistes, le gouvernement se défend sur le nombre élevé des enseignants, où le premier responsable du gouvernement, le Premier ministre, affirme lui même ne pas connaître le nombre exact des enseignants. Pour eux, le gouvernement n’accorde aucune attention sur les revendications des enseignants. Et ce refrain semble de plus en plus agacer chez les syndicats. Dans leur dernière marche, le porte-parole des syndicats signataires, Adama Fomba avait prévenu que “la couleur de l’année dépendra du gouvernement”. Ces 360 heures de grève, disent-ils, sont reparties comme suit : du 11 mars au 15 mars, du 18 au 22 mars et du 10 au 15 avril soit après les congés de pâques.
Pour l’heure, le gouvernement et les enseignants grévistes sont toujours campés sur leurs positions. Ils ne veulent pas continuer cette année si le gouvernement ne prend pas les choses en main. En tout cas, les enseignants sont déterminés à mener ce combat jusqu’au dernier souffle comme le confiait un secrétaire général de la synergie.
Balla Soumaïla Traoré, stagiaire
L’Indicateur du Renouveau