Pour la nième fois, les négociations entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et les syndicats signataires du 15 octobre 2016 autour de l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants ont échoué. Face à ce constat d’échec, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kinane Ag Gadeda, a fait une déclaration peu amicale aux enseignants.
Depuis plusieurs mois, les enseignants du primaire, du fondamental et du secondaire sont en grève pour obtenir l’application de l’article 39 de leur statut particulier. Deux mois avant sa démission, l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avait ordonné l’application pleine et entière de l’article 39 du statut particulier des enseignants. Après la démission d’IBK, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui dirige présentement le Mali, a hérité du dossier.
Les dernières négociations entre le CNSP et les syndicats signataires du 15 octobre 2016 autour de l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants ont échoué. Les enseignants ont proposé l’alignement de la nouvelle grille sur le mois de septembre 2020 ; le paiement des arriérés de 2020 sur le salaire de novembre 2020 ; le paiement des arriérées de 2019 sur le salaire de décembre 2020 ; le paiement de la dernière tranche des arrières de 2019 sur le salaire d’avril 2021.
Ces propositions des enseignants ont été rejetées par le CNSP qui a proposé à son tour l’alignement sur la nouvelle grille et le paiement des arriérés de 2020 sur le salaire de novembre 2020 ; le paiement de la moitié des arriérés de 2019 sur le salaire de décembre 2020 ; le paiement de la dernière tranche des arriérées de 2019 sur le salaire d’avril 2021.
Visiblement, l’échec de ces négociations n’a pas été digéré par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kinane Ag Gadeda qui a fait une déclaration peu amicale à l’égard des enseignants. « En empêchant l’administration de travailler, les syndicats posent des actes de rébellion contre l’Etat », a-t-il lancé.
Ces propos de Kinane Ag Gadeda, qui ne sont pas de nature à faciliter la résolution de la crise scolaire, ont provoqué l’ire des enseignants dont beaucoup ont réagi sur les réseaux sociaux. Ils pourront au contraire pousser les enseignants à durcir leur position d’autant plus que la légalité de leurs revendications est reconnue par tous les acteurs.
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