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Crise malienne : IBK rejette t-il les accords de Ouaga ?

En juin dernier, suite à de dures tractations à Ouagadougou dans la capitale Burkinabè, l’Etat malien d’une part et les groupes armés du nord d’autre part, ont paraphé sous la médiation internationale, le document appelé l’accord préliminaire permettant la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire national,  à Kidal y inclus. L’accord qui, malgré des disfonctionnements, les dispositions et mesures de confiance ont permis aux protagonistes d’arriver à un ordre constitutionnel normal. Textuellement, si on s’en tenait aux stipulations dudit accord, deux mois après l’élection du nouveau président, il était prévu la poursuite des pourparlers inclusifs pour la mise en place d’un accord global et définitif de paix entre les protagonistes. Mais jusque là, le nouveau pouvoir malien et la communauté internationale semblent en mal de s’exécuter pour ce faire.

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A qui la faute ?

Ce qui bloque réellement la mise en place de cet accord est ce qui suit :

La France s’affiche radicale sur le fait que le pouvoir central malien devra d’abord dialoguer avec les groupes armés tel qu’il était signé à Ouagadougou.  Sans quoi, la région de Kidal demeurera ce qu’elle est à ce jour.

 

C’est aussi la position de la médiation burkinabè qui attend les nouvelles autorités maliennes dans le même sens.

 

 

Pour Bamako, ce sont les groups rebelles qui sont à la base du retard. Autrement dit, dans le même accord, il est  mentionné dès le préambule la non négociabilité de l’unité nationale, la forme laïque et républicaine du Mali. Alors, tout propos ou comportement de leur part tendant à renier l’unicité du Mali, témoigne leur manque de crédibilité. C’est pourquoi IBK tente de faire autrement le cap sur la situation.

 

 

Ainsi, tel que l’exigeait le paragraphe de la résolution 2100 du conseil de sécurité de l’Onu, « Il n’y aura pas de négociations avec les groupes armés tant qu’ils ne vont pas déposer les armes. Kidal reviendra dans le giron malien, Inch-Allah  », avançait le président IBK, le mardi dernier depuis la région de Kayes.

 

 

Contrairement à ce que prévoit la résolution 2100, les derniers accords de juin à Ouaga, l’Etat malien par la signature de l’actuel ministre de l’administration territoriale, (Moussa Sinko Coulibaly) est fortement engagé à dialoguer avec les groupes armés, et cela sous la médiation internationale.

 

 

Où dialoguer  s’il le faut?

Visiblement, pas à Ouagadougou tel qu’il était prévu depuis juin.

Par ce que le président malien, IBK qui s’érigeait en nationaliste avant son élection, rejette encore, toute idée d’aller aborder la situation du Mali en dehors du pays. Il préférerait, selon ses proches, mettre en place un accord qui sera appelé « l’accord de Bamako ». Pas mal, mais la question cruciale qu’il faut se poser est de savoir si Bamako où certains responsables rebelles et compagnie, ayant causé du tord à leur pays  craignent de se rendre, serait confortable pour bien discuter.

 

Dans ce climat, difficile est de connaître si IBK pourra réellement  dialoguer avec les mouvements armés s’il conditionne le faire par le désarmement  quand on sait le degré de complaisance ouverte de Paris et de la MINUSMA face à ceux qu’on connait il y a belle lurette.

 

 

Issiaka M Tamboura

 

 

SOURCE: Autre Presse

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