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Crise du nord-Mali : Le retour à la normalité se dessine à l’horizon !

Après la signature de l’accord de paix, il reste maintenant  les douze travaux d’Hercule pour que le Mali redevienne comme il a toujours été. C’est-à-dire un pays de paix où le vivre ensemble entre les communautés est une réalité palpable. Mais la commission vérité justice et réconciliation qui a été instituée à cet effet aura du pain sur la planche.

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En effet, quatre mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le bourbeux chemin de la paix et de la réconciliation nationale se dessine progressivement à l’horizon. L’on s’en souvient, à peine l’accord signé, des mouvements terroristes qui sévissaient dans le septentrion, ont été réveillés de leur sommeil, engagés à commettre des actes de sabotage dans bien des localités du nord comme au sud. Toute chose qui avait tendance  à semer le doute dans l’esprit de  biens de nos compatriotes sur la perspective d’un retour de la paix tant recherché par les Maliens. En dépit des doutes et des incertitudes, visiblement, les choses semblent revenir au beau fixe. Car, à la surprise générale, les frères égarés du nord ont fait la paix à la veille de la visite d’Etat du Président de la République Ibrahim Keïta  dans  la capitale Française. De toute évidence, ce brusque changement de posture des groupes armés du nord n’est pas le fait du hasard. Comme dirait l’autre, « Guerre sans bonne provision d’argent n’est qu’un soupirail de vigueur ». Selon des indiscrétions, l’ex-puissance colonisatrice a recadré ses pions  (Mnla et acolytes) par le truchement d’une promesse d’argent à eux destiné pour la reconstruction des régions du nord du Mali.  Comme l’argent n’aime pas le bruit. Ils ne sont pas passés par mille chemins pour se donner la main et enterrer la hache de guerre. En outre, pour se faire une bonne image auprès des bailleurs de fonds, même leurs  tribus, les Ifoghas et les Imghad, qui se livraient depuis des années, une guerre fratricide de leadership, ont également signé entre eux des pactes d’honneur de non agression. Depuis lors, les armes ont cessé pour le moment de crépiter dans le septentrion. Cette promesse officieuse  qu’aurait faite la France aux groupes armés a été  officiellement  annoncée à la face du monde par le Président Français, François  Hollande, lors de la Visite d’Etat d’Ibrahim Boubacar Keïta, où notre pays s’est vu attribuer verbalement 360 millions d’euros assortis d’une conditionnalité. Ce qui a, visiblement, le plus touché les partenaires, c’est que le Président de la République s’est rendu en France avec les représentants des groupes armés,  exhibé, comme un trophée de la paix. Tout laisse à croire que le processus de paix qui s’est accéléré ces derniers temps a été motivé par la quête de l’argent. La grande inquiétude du moment, et qui suscite beaucoup de commentaires dans les salons feutrés de la capitale, est de savoir comment sera géré ce fonds. Surtout quand on sait qu’une paix obtenue à prix d’argent n’est durable que lorsque les ressources promises qui font l’objet de toutes les convoitises sont là, gérées de façon opaque ou transparente par les pouvoirs publics. Pour couper court à toutes ces discussions, le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a d’ores et déjà  donné les couleurs  sur la gestion des ressources mobilisées  lors d’une interview à la radio Mikado Fm. « Tout comme le comité de suivi de l’Accord, il y aura aussi  un observateur indépendant qui veillera  à ce que les ressources promises soient utilisées », a-t-il déclaré.

La réconciliation, le seul maillon qui manque à la chaîne

Sans nul doute, la réconciliation constitue l’épine dorsale de  tout processus de paix. Après la signature de l’accord de paix, il reste maintenant  les douze travaux d’Hercule pour que le Mali redevienne comme il a toujours été. C’est-à dire un pays de paix ou le vivre ensemble entre les communautés est une réalité palpable. Mais la commission vérité justice et réconciliation qui a été instituée à cet effet aura du pain sur la planche. Avec ses missions : instaurer une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation des valeurs démocratiques. A ce titre, elle est chargée d’enquêter sur les cas de violations graves des droits de l’homme commises dans le pays et, spécifiquement celles commises à l’égard des femmes et des enfants, établir la vérité et proposer des mesures de réparation ; de mener des enquêtes sur les cas d’atteinte à la mémoire individuelle ou collective et au patrimoine culturel ; d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’Homme et les atteintes aux biens culturels et proposer des mesures de réparation ; de favoriser le dialogue intra et inter communautaire, la coexistence pacifique entre les populations et le dialogue entre l’Etat et les populations ; et de promouvoir auprès des communautés le respect de l’Etat de droit, des valeurs républicaines, démocratiques, socioculturelles et du droit à la différence.  Les missions de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation couvrent la période allant de l’indépendance à 2013 et porteront sur les questions relatives au Nord, précise le décret .Cette commission qui tardait à se mettre en place est maintenant effective. En dépit de sa mise en place tardive, beaucoup d’actions tendant à ressouder le tissu social  ont  été initiées par le ministère de tutelle. On retient entre autre  à l’actif du ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, l’organisation d’une caravane pour la paix et la réconciliation nationale.

Boubacar SIDIBE

 

Source: Le Prétoire

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