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Crise du centre: le diagnostic de Housseini Amion GUINDO

Le prédisent du parti CODEM, Housseini Amion GUINDO, a décrypté, hier mardi, la crise au centre du Mali avant de proposer les pistes de solutions, pour que le Mali soit débarrassé de cette emprise terroriste. C’était à la faveur d’une conférence organisée par ALIBER CONSEIL à l’hôtel Salam, en présence de personnes-ressources, des représentants du corps diplomatiques accrédité au Mali.

 

Présenter un diagnostic complet de la situation de la crise sécuritaire du Mali, en général, et celle du centre, tel était l’objectif de cette conférence animée par ce fils du terroir qui a prouvé sa maitrise parfaitement des tenants et des aboutissants de la crise.
En campant l le décor, Pouloh a fait une brève monographie du centre du Mali dont le reflet hydrographique constitue l’un des facteurs importants de cette crise.
« Avant, le fleuve Niger était dans toute sa plénitude. Le lit de ce fleuve s’est sérieusement rétréci. C’est une zone qui est essentiellement constituée de pleine et là aussi, les changements climatiques ont engendré l’avancée du désert et rendu beaucoup d’espaces non viables. Donc, le peu de terre cultivable est disputé entre les pasteurs et les cultivateurs, c’est ce qui amenait de petits conflits çà et là dans quelques rares communautés. Et ces conflits ne duraient pas, puisque le représentant de l’État qui doit trancher ne le faisait pas dans la logique de la paix. Il donne un lopin de terre au dogon cultivateur qui lui donne quelques sacs de mil. Il retire le même lopin au dogon pour le donner au pasteur qui lui a donné des liasses, après avoir vendu quelques têtes de bœuf et le plus aisé vient chercher les titres fonciers du même lopin de terre cultivable. C’est pourquoi les terroristes ont pu se faire des tentacules dans ces zones. Car ils ne croient plus en la justice de l’Etat qui est sensé les protéger », a déploré le conférencier avant de préciser que la crise de centre n’est pas une crise communautaire. Selon le président du parti CODEM, il y a une volonté délibérée de stigmatiser les ethnies du centre du Mai, notamment les peulhs et les dogons.
« Youwarou est le fief des djihadistes, pourquoi on ne parle pas d’ethnie là-bas ? Ténenkou et Douentza sont aussi l’épicentre de la crise. La région de Ségou est aussi le fief du terrorisme. Pourtant, on ne parle pas d’ethnie à Farabougou. Je vois que des camps terroristes sont en train de s’implanter dans la majeure partie des régions de Koulikoro et de Sikasso et les populations commencent à sentir les affres des terroristes déjà, on ne parle pas d’ethnie dans ces deux régions. Donc, qu’on ne stigmatise pas les dogons et les peulhs. Ils ont toujours cohabité sans problèmes », a-t-il fait remarquer avant de clamer que le terroriste n’a pas d’ethnie.
Il a rappelé que l’État, qui n’a pu accomplir sa mission régalienne, a abandonné les populations à leur triste sort. Selon lui, les terroristes ont assiégé les villages et les jeunes n’exercent plus d’activité génératrice de revenus. Pire, Pouloh révèle que le semblant accalmie qui règne au centre, ces derniers moments n’est pas une paix.
« Les jeunes sont en train de se tourner vers les cellules terroristes. Les populations abandonnées n’ont pas d’autres choix que de se courber face aux exsurgences des terroristes qui leur promettent la vie sauve, à condition de ne plus renseigner l’armée malienne, de renier la démocratie et surtout de payer les impôts aux chefs terroristes. Comme ils n’ont pas d’autre choix, ils acceptent pour que s’arrêtent les barbaries auxquelles ils font face au quotidien », a-t-il expliqué.
Pour les solutions de sortie de crise, Pouloh a fait une série de propositions. Selon lui, il faut un plan audacieux pour aider à relever l’économie dans ces zones affectées afin que les jeunes ruraux reviennent à la raison et que les jeunes qui n’ont pas encore intégré les réseaux terroristes ne se fassent plus recrutés dans les rangs des terroristes, conseille l’ancien ministre, Housseini Amion GUINDO et d’autres activités pour que les jeunes qui prennent les armes se tournent du terrorisme.
« Il faut que Mali sache où il va. Il faut que nous comptons sur nous-mêmes et les autres comme accompagnateurs. Nous avons besoins d’une économie maréchale dans laquelle chaque Malien évoluant dans chaque secteur et dans les communautés différentes », a-t-il dit.
Il insiste que ce n’est par un soutien comme tel, que l’Etat pourra se monter meilleur qu’aux terroristes aux yeux de ces jeunes.
« Il faut aussi penser à recruter les milices dans l’armée malienne, puisque les milices d’autodéfense connaissent mieux que qui conque leur zone. Et, elles sont prêtes à se sacrifier pour la stabilité de leur localité. Il faut aussi créer une police de proximité, en recrutant les jeunes sur place », a-t-il proposé entre autres Housseini Amion GUINDO pour que revienne la paix revienne au Mali.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : INFO-MATIN

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