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CRISE DE GOUVERNANCE AU MALI : IBK doit démissionner !

Depuis la proclamation des résultats des élections présidentielles au Mali, plus de tranquillité d’esprit. Le pays, tout entier, se trouve baigné dans une crise profonde prouvant l’incapacité du nouveau régime à diriger l’État. C’est donc un vent de désespoir total qui s’empare des Maliens. Cette situation n’étant intervenue qu’après cette élection tant mouvementée, parce que marquée par une fraude massive, nous fait croire que ces crises sont des crises d’hommes qui ne se résoudront qu’avec la démission du président de la République. La démission d’IBK, le salut du Mali et des Maliens y va !

La souveraineté est populaire dans une démocratie puisqu’elle appartient au peuple. Ce principe ainsi édicté responsabilise les citoyens comme les véritables auteurs de la gouvernance étatique, les dirigeants ou plutôt les mandataires n’étant que des exécuteurs des ordres qu’ils reçoivent ou devrons-nous dire des lois émanant du bas peuple. Ils sont ainsi les véritables serviteurs du peuple qu’ils mènent et malmènent en ne respectant pas leur volonté. Toutes les atrocités sont adoptées comme lois à l’insu des vrais décideurs que nul ne songe à concerter puisque réduisant leur intervention aux périodes électorales.

Même là, faudrait-il mettre un bémol, car nous savons que dans la plupart des démocraties actuelles, les élections ne sont organisées qu’à titre formel dans la mesure où l’expression des souverains n’est pratiquement pas prise en compte. En lieu et place, entrent en action les machines de bourrage d’urnes, de falsification des résultats, d’achats de conscience de citoyens dont la conscience reste en état de somnolence profonde, etc. Ces pratiques de violations de ce que devrait être la démocratie conduisent la quasi-totalité de ces régimes dans des crises incommensurables où chaque citoyen, ainsi que les dirigeants véreux responsables de la situation, prennent peur et cherchent désespérément des issues. Cette situation est celle malienne. Nous avons l’impression qu’il n’y a plus de gouvernance étatique depuis l’apparition des résultats de l’élection présidentielle de cette année proclamant la victoire de M. Ibrahim Boubacar Kéita sur des irrégularités massives.

Le Mali ressemble à une famille sans chef, à un bateau sans capitaine, des troupeaux sans berger. Il se trouve alors dans une désorientation totale puisque transporté partout et nulle part par le vent, le vent du désespoir et du remords pour certains, les insouciants ayant accepté de sacrifier ainsi le Mali pour des intérêts éphémères. Le Mali inquiète aujourd’hui tous ses fils possédant une graine de patriotisme. Tous les secteurs se trouvent paralysés par des grèves intempestives ; des grèves se déclenchant parce que l’État se trouverait dans une incapacité notoire de subvenir aux droits des travailleurs. Cette situation pourrait surprendre tout analyste politique. Mais cela constitue la réalité que vivent au jour le jour les Maliens sur tous les fronts. Cela n’est pourtant pas étonnant si nous savons que c’est tout le contribuable malien qui a été utilisé pour la cause d’IBK lors des campagnes présidentielles.

L’installation des machines de fraudes électorales, les achats de consciences, les tripatouillages coûtent excessivement cher pour un pays en voie de développement comme le nôtre. Qu’en est-il de l’entretien des comédiens et des jeunes rappeurs faisant la honte des Maliens, mais qui ont défendu la cause du chef de l’État lors des campagnes pour l’élection du président de la République ? La victoire a été soigneusement préparée ou plutôt le vol organisé a été une réussite puisqu’en réalité, les bandes de voleurs n’ont même pas eu besoin de la voix des électeurs, les urnes n’exprimant que le nom d’IBK depuis la veille des deux tours du scrutin.

Comme conséquence néfaste et comme nous aimons le dire, « après la pluie, c’est le beau temps ». IBK et ses militants ont bien fêté leur victoire, aujourd’hui amère dans leur bouche puisque le front social est en ébullition. Plus de justice parce que les magistrats sont en grève illimitée et donc bienvenue à l’injustice puisque les prisonniers croupissent dans les cellules. Plus d’éducation parce que les enseignants ainsi que les promoteurs d’écoles privées réclament leurs arriérés à l’État, l’AEEM perturbe les cours en réclamant des orientations du DEF et le dénouement de la situation des enseignants, la Présidence elle-même s’est montrée incapable d’assurer les offres hebdomadaires en carburant à ses travailleurs. Le chef de l’État se montrant incapable devant ses citoyens, plus d’ordre dans le pays. Bienvenue à l’anarchie !

Dans la circulation et comme cherchant de quoi revivifier les caisses de l’État, les policiers et la mairie s’attèlent à des pratiques déshonorantes que nous pourrons qualifier de racket. Les usagers sont anarchiquement arrêtés pour des causes de vignettes pour leur retirer des fonds supérieurs au prix de deux vignettes sans leur en fournir même pas une seule. Quant aux conducteurs de poids lourds, point besoin de présenter des papiers, une simple glissade de 500 ou 1000 FCFA entre les mains du policier suffit pour continuer son chemin même s’il transporte des engins explosifs. Point besoin de vérifier.

L’air est grave ! Le Mali n’est plus gouverné, du moins, c’est l’impression que nous nous faisons face à tous ces désordres déplorables. Toutes ces situations constituent des politiques visant à montrer au président fraichement imposé qu’il n’est pas le choix des Maliens. Alors, s’il veut sortir par la grande porte, il devrait tout bonnement démissionner et permettre au Mali et aux Maliens de regagner leur honneur. Cela est nécessaire pour lui puisqu’il ne possède plus de moyens lui permettant de sauver ce pays du précipice vers lequel il tend. Il n’a pas d’hommes efficaces ou plutôt d’hommes ayant cette volonté. La démission d’IBK est la seule voie du salut du Mali et des Maliens.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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