Rien ne va entre les membres du comité exécutif du Conseil national de la Jeunesse. Cette structure de la jeunesse malienne connait une crise profonde depuis la démission de son président, Mohamed Salia Touré. Pour informer l’opinion sur la situation qui prévaut au sein du CNJ-Mali, le premier vice président par intérim du mouvement « SOS-CNJ » Youssouf Coulibaly a animé un point de presse mercredi dernier à la Maison des jeunes.
Entouré des autres leaders du mouvement, il s’agit de Sorry Ibrahim Diarra chargé de l’emploi, Abakary Touré chargé des relations extérieur, Hama Haidara chargé de l’organisation; et de Habib Dakouo étaient face à la presse mercredi à la Maison des Jeunes.
Selon le vice président par intérim du mouvement, tout a commencé avec le départ (démission) du désormais ex-président du Conseil national de la Jeunesse et l’arrivée de Souleymane Satigui Sidibé président de la CNJ par intérim. A en croire le président par intérim du CNJ-Mali, Souleymane Satigui a emprunté la voix de l’injustice en formant une sorte de clanisme au sein du CNJ, en violant les textes de l’organisation et en dilapidant les fonds de cette institution. Pour les opposants de ‘’Satigui’’ ce fonds appelé fonds PPF s’élève à plus de 444 milliards de CFA. Un fond alloué uniquement pour la formation et l’entreprenariat de la jeunesse malienne: « Cette somme n’a été utiliséé comme elle se doit avec Souleymane Satigui»,a expliqué le 1er vice président par intérim. Et d’ajoutr : « Souleymane est là pour un jeu d’intérêt personnel et non pour l’avenir de la jeunesse malienne».
Il a dénoncé l’ingérence et l’irresponsabilité de la direction nationale de la Jeunesse. Pour mouvement SOS CNJ, la DNJ continue de soutenir la personne de Souleymane Satigui malgré toute l’illégitimité de ce dernier. Cela à ses dires, a provoqué ainsi une crise qui maintenant tend à politiser cette institution de la jeunesse malienne. Une affaire qui a fait coulé beaucoup d’ancres ces derniers temps avec notamment des rumeurs qui fusent sur toutes les lignes.
Pour les conférenciers, les problèmes majeurs sont les faiblesses du texte de la CNJ et aussi la position ‘’illégale’’ que soutient la direction nationale de la jeunesse. Aussi pour les conférenciers du jour, la conférence de Ségou à laquelle beaucoup de membres n’ont pas voulu participer était un ‘’complot’’ pour blanchir Souleymane Satigui qui est poursuivi par la justice. Enfin, les camarades de Youssouf Coulibaly proposent un congrès extraordinaire afin de sortir définitivement le CNJ de l’impasse.
Amadou Kodio
Source: La Lettre du Mali