Action contre la faim (Acf), le Conseil norvégien pour les réfugiés (Nrc) et Oxfam, des organisations internationales qui interviennent dans le Sahel, ont publié des chiffres sur le conflit dans la région en s’appuyant sur des sources sécuritaires onusiennes notamment.
Selon ces organisations, le nombre de victimes d’attaques de groupes armés a été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
«Plus de 4.000 décès dus à cette violence ont été signalés en 2019 dans ces 3 pays, contre 770 décès en 2016 selon les Nations unies.
Au Mali, les opérations militaires ont poussé 80.000 personnes à se déplacer en 2019 selon le Nrc . En 2019, plus d’un million de personnes – deux fois plus que l’an dernier – ont été déplacées à l’intérieur des frontières des cinq pays du Sahel d’après l’ONU.
Selon les résultats consolidés des analyses du Cadre Harmonisé conduites dans les 16 pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, plus le Cameroun, près de 10.8 millions de personnes sont en phase de crise alimentaire à pire (Ph3-5) sur la période d’Octobre à Décembre 2019 (4.2 millions Ph3-5 sur les pays du G5 Sahel, soit 5% de la situation en situation de crise ou pire) », renseigne le document. Selon les projections pour la prochaine période de soudure (Juin à Août 2020), ce chiffre pourrait atteindre 15.5 millions (pour les pays du G5 Sahel, 6.6 millions, soit 8% de la population).
Selon le communiqué, l’aide humanitaire française dans les pays du G5 Sahel ne représentait que 2,3% de l’aide humanitaire française dans le monde en 2017.
« L’aide humanitaire française dans les pays du G5 Sahel ne représentait que 0,6% de l’APD française dans ces mêmes pays en 2017 indique le Creditor Reporting System de l’OCDE.
Seulement la moitié du plan de réponse humanitaire des Nations Unies au Mali a été financé en 2019 : la France n’a contribué que 1,5% des fonds alors que l’Allemagne a contribué à hauteur de 9,5% selon le Financial Tracking Service », détaille le document.
Adou FAYE
Lejecom