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Crise au Niger : deux mois après le coup d’État, l’ambassadeur français a quitté le pays

Il est presque de retour : l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, a quitté le pays ce mercredi matin, a appris TF1info et l’AFP. Deux mois après un coup d’État de militaires hostiles à Paris, qui exigeaient son expulsion depuis plusieurs semaines, le diplomate est parti tôt ce mercredi, à 4h45 du matin, aux côtés de six de ses collaborateurs, selon nos informations.

Il est attendu vers 14h à l’aéroport de Villacoublay, dans les Yvelines. Un départ a été confirmé auprès de l’AFP par une source ministérielle, qui précise que l’avion est parti en direction du Tchad.

Ce retour avait été annoncé dimanche soir par Emmanuel Macron, lors d’un entretien accordé à TF1 et France 2. “La France a décidé de ramener son ambassadeur. Dans les prochaines heures, notre ambassadeur avec plusieurs diplomates rentreront en France”, avait déclaré le chef de l’État. Il avait également annoncé la “fin (de) notre coopération militaire” avec le Niger, précisant que les 1500 militaires français présents sur place partiraient “dans les semaines et les mois qui viennent” et que le retrait serait achevé “d’ici la fin de l’année”, soit d’ici trois mois, une autre demande du régime de Niamey.

Le régime nigérien, arrivé au pouvoir par un putsch le 26 juillet, s’était réjoui de ces annonces dès le lendemain, y voyant “une nouvelle étape vers la souveraineté” pour le Niger, tout en disant attendre “que cette déclaration soit suivie d’actes officiels émanant des autorités françaises compétentes”.

Les militaires exigeaient le départ de Sylvain Itté du pays depuis fin août. Ils lui avaient retiré son immunité et son visa diplomatiques, mais Paris refusait jusqu’ici de le rappeler. Par ailleurs, des manifestations et des rassemblements pour le retrait des troupes françaises au Niger ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Niamey ces dernières semaines. De son côté, la France affirme qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des militaires au pouvoir et que son interlocuteur reste le président renversé Mohamed Bazoum, qui était l’un de ses derniers alliés au Sahel. Ce nouveau retrait français intervient après ceux du Mali et du Burkina Faso, où Paris a déjà été poussé vers la sortie par des juntes hostiles.

M.L
tf1info.fr
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