L’envoyé spécial des Etats ouest-africains au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé lundi à Bamako pour assister à la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle et rencontrer divers acteurs de la crise que traversé ce pays, a appris l’AFP auprès de membres de son entourage.“Le président Goodluck Jonathan, l’envoyé spécial de la Cédéao vient d’arriver (à Bamako). Il va assister à la prestation de serment des neuf membres de la nouvelle Cour”, selon un membre de l’entourage de M. Jonathan.
Un autre de ses proches a précisé qu’il devait rencontrer lundi l’imam Mahmoud Dicko, figure de prouve du mouvement qui conteste le pouvoir au Mali. Il doit également recevoir une délégation de la société civile malienne et se déplacer mardi à Nioro (nord-ouest) pour rencontrer le chérif de la localité Bouyé Haïdara, le mentor de l’imam Mahmoud Dicko, selon cette source.
Les neuf membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont été nommés vendredi conformément aux recommandations de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) fin juillet pour tenter sortir le pays de la crise politique. Ils doivent prêter serment lundi après-midi.La Cour constitutionnelle est considérée comme l’un des éléments déclencheurs de la crise politique actuelle, après qu’elle a invalidé fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013.
Depuis cette décision, une coalition d’opposants, de chefs religieux et de membres de la société civile réclame le départ du président Keïta, au pouvoir depuis 2013. La médiation de la Cédéao n’a jusqu’ici pas réussi à mettre fin à la crise politique au Mali.
La contestation a prévu mardi de nouvelles manifestation contre le président Keïta. Le weekend du 10 juillet, une manifestation a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.
Le Mali est en outre confronté depuis 2012 à des attaques jihadistes, parties du Nord et auxquelles se mêlent des heurts intercommunautaures. Ces violences ont atteint le centre du pays et les voisins nigérien et burkinabè.
Source : AFP