Au Mali, le mouvement contestataire qui exige le départ du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) ne fléchit pas après le passage de la délégation des chefs d’Etat de la Cedeao à Bamako jeudi.
A l’issue de la rencontre avec les dirigeants du Nigeria, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana, les premiers mots du chef de file du M5, l’Imam Mahmoud Dicko (photo), sont sans équivoque. Il n’y a pas eu d’avancée dans les discussions.
« Rien n’a bougé pour le moment, on ne nous a rien dit que je puisse comprendre. Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment «, a déclaré cet ancien proche de IBK devenu la bête noire du régime de Bamako.
« Je l’ai dit et le redis, nous sommes un peuple debout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir martyr que de mourir traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdue pour rien », a-t-il déclaré sous forme de mise en garde à l’institution sous-régionale dont les présidents cherchent à sauver leur frère.
Alors que la concertation diplomatique s’est poursuivie entre l’hôtel Marriott de Bamako et le palais de Koulouba, des manifestations pro et anti pouvoir IBK se sont organisées à des points chauds de la ville.
Dans la foulée de cette tentative de médiation, le président en exercice de la Cedeao, le Nigérien, Mahamadou Issoufou a annoncé un sommet extraordinaire par visioconférence le lundi prochain pour annoncer des « mesures fortes pour accompagner le Mali ».
L-FRII