L’ordre du jour consistait uniquement à explorer la possibilité de mettre en place un cadre de discussions en vue d’une sortie de crise, ont dit les participants. Ces contacts signalent que tous les ponts ne sont pas rompus.Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta fait face à la mobilisation contre lui d’une coalition hétéroclite composée de responsables religieux et de personnalités de la société civile comme du monde politique. Le mouvement dit du 5 juin a fait descendre à deux reprises en deux semaines dans les rues de Bamako des dizaines de milliers de personnes qui ont réclamé la démission du chef de l’Etat.
Ce mouvement n’a manifesté aucune intention de transiger quant à une démission du président. La communauté internationale s’inquiète que la crise ne dégénère, dans une région et un pays confrontés à la propagation jihadiste et à d’autres graves défis.La mobilisation canalise les exaspérations devant la dégradation sécuritaire des dernières années (attaques jihadistes, violences intercommunautaires, trafics en tous genres), l’apparente impuissance de l’Etat à y faire face, le marasme économique et la perception d’une corruption répandue.Des organisations de la société civile ont appelé à un rassemblement de soutien au président samedi dans la capitale.
Source : AFP