Au terme de mission, la commission a recommandé un gouvernement d’unité nationale, mais cette approche de l’organisation a été rejetée par le M5, un mouvement de résistance au Mali. Statu quo, la CEDEAO a alors dépêché une nouvelle mission composée de 5 chefs d’Etats des pays de l’Afrique de l’Ouest. Arrivée à Bamako jeudi, la mission a tenté d’infléchir la position du M5 en négociant un gouvernement d’union nationale. Suivant de près les nouveaux développements de la situation, la France a réagi vendredi, saluant la démarche adoptée par la CEDEAO pour ramener la paix au Mali. « La France salue la forte implication de la CEDEAO dans la résolution de la crise malienne, par le déplacement à Bamako, jeudi 23 juillet, d’une mission de cinq chefs d’État de la région », a réagi la France via un communiqué vendredi.
Retard dans la mise en oeuvre des recommandations émises
Dans son intervention, la France a appelé les différentes parties concernées dans cette crise à prendre en compte les recommandations faites par la CEDEAO. Elle s’est par ailleurs, inquiétée du retard pris dans la mise en œuvre des recommandations déjà émises: « La France reste cependant préoccupée par le retard pris dans la mise en œuvre des recommandations déjà émises. Celles-ci offrent les voies pour sortir de la crise que connaît le pays depuis de nombreuses semaines, pour rétablir la légitimité des institutions mises en cause, la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale, et répondre aux demandes de l’opposition et la société civile, dans le strict respect de la Constitution », ajoute le communiqué.
« la France appelle les membres concernés de ces institutions à tirer au plus vite, dans un geste d’apaisement, les enseignements de la crise et du résultat des médiations successives déployées par la Cédéao », conclut le communiqué.