La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelle les militaires à regagner, sans délai, leurs casernes et demande à toutes les parties prenantes de la crise au Mali « de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse », a appris l’AMAP de source officielle.
Dans un communiqué, la CEDEAO « rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine ».
« En tout état de cause, elle (la CEDEAO) condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son Protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie ».
L’organisation sous régionale, indique suivre avec « une grande préoccupation les développements en cours au Mali depuis la matinée de ce 18 août 2020 », avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe.
Cette mutinerie intervient alors que, depuis plusieurs mois, la CEDEAO, déploie des efforts de médiation dans la crise sociopolitique malienne dans laquelle des opposants réunis au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), demandent, entre autres, la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et de son Premier ministre, Boubou Cissé.
Par ailleurs, la CEDEAO réitère sa disponibilité, en rapport avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, de continuer à accompagner les acteurs maliens dans leurs efforts pour résoudre la crise.
MD
(AMAP)