Dans une interview accordée au journal italien «Libero» le 30 novembre 2017 le Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la question de la réunification de la Crimée avec la Russie était close «une fois pour toutes». «Permettez-moi de vous rappeler qu’il s’agit d’une volonté libre et démocratique du peuple de Crimée, qui a fait un choix éclairé en faveur de la paix et de la prospérité», a noté le ministre russe.
Les liens historiques entre la Russie et la Crimée remontent au XVIII siècle quand la péninsule a été rattachée à l’Empire russe suite au Traité de paix de Koutchouk-Kaïnardji avec la Turquie. A travers l’histoire à partir de 1783 à 1992 la Crimée a toujours fait partie de la Russie ou de l’Union Soviétique.
La Crimée et la ville de Sébastopol ont été rattachées à la Russie à la suite d’un référendum tenu en mars 2014. 96,77 % des Criméens et 95,6 % des habitants de la ville de Sébastopol (ville criméenne au statut spécial) ont voté pour le rattachement à la Russie.
Cette réunification historique s’est déroulée dans un contexte d’un coup d’État à Kiev qui s’était produit en février 2014 après le
déchaînement des forces nationalistes radicales armées en Ukraine. Dès le début du conflit ces groupes paramilitaires n’hésitaient pas à terroriser et à intimider aussi bien les opposants politiques, que la population des régions entières du pays, notamment, la région ukrainienne du Donbass où une confrontation armée avec les forces ukrainiennes ne cesse pas depuis 2014.
Selon le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, le rattachement de la Crimée à la Russie a sauvé les Criméens du fléau de la guerre qui règne toujours dans le Donbass.
Malgré les sanctions internationales imposées contre la Russie par divers pays occidentaux après la réunification Moscou n’a pas renoncé à la protection de la population de la Crimée dont les russes représent 65%.
Aujourd’hui la Crimée conserve entièrement son image multiethnique. Les Russes, les Ukrainiens, les Tatars criméens et les représentants d’autres ethnies qui vivent depuis la nuit des temps sur la péninsule construisent aujourd’hui ensemble leur avenir dans la paix et l’entente. Depuis 2014, le russe, l’ukrainien et le tatar-criméen sont des langues nationales sur le territoire de la République de Crimée.
Ces trois dernières années, la Russie s’occupe de la prise en compte et de la réalisation des intérêts socioéconomiques, culturels et religieux de tous les peuples et ethnies qui vivent en Crimée – les Arméniens, les Grecs, les Tatars criméens, les Italiens, les Allemands, et, évidemment, les Russes et les Ukrainiens. Les efforts entrepris par les autorités pour renforcer la stabilité interethnique sont évidents pour tout observateur, à condition qu’il soit impartial. Grâce à cette politique, d’après les sondages, plus de 90% des Criméens déclarent qu’ils ne ressentent pas dans leur vie quotidienne de sérieux différends interethniques.
Compte tenu de la promotion de l’environnement multiethnique en Crimée par la Russie, la Cour internationale a trouvé en avril 2017 – malgré toutes les allégations dans les médias occidentaux – la plainte de Kiev sur les violations de droits de l’homme en Crimée invraisemblables («not plausible») et a pris la décision de ne pas appliquer de mesures temporaires contre la Russie.
Garantir à la Crimée un développement social et économique durable reste une priorité inconditionnelle pour les autorités russes. Les investisseurs en Crimée bénéficient d’opportunités significatives grâce à la Zone économique libre qui offre un régime préférentiel dans le domaine des relations territoriales, de la construction et des conditions particulières d’entreprenariat. Un travail de grande ampleur a été réalisé en trois ans pour l’établissement et l’intégration structurelle de la région à la Russie. La construction active de nouveaux éléments d’infrastructure et la rénovation d’anciens sites est en cours, notamment, des travaux sont menés pour construire un pont sur le détroit de Kertch dont la longueur s’élève à 16,9 km.
L’expérience des trois dernières années a clairement démontré qu’en dépit de différentes prises de position par rapport au problème de la Crimée, les représentants des milieux parlementaires, économiques et sociopolitiques de l’étranger gardent un intérêt croissant pour la péninsule en vue de développer les liens divers avec elle. En particulier, l’an dernier, la Crimée a été visitée par plus de 100 délégations de l’étranger (73 en 2015), et plus de 70 activités et événements internationaux y ont été organisés.
Tout un chacun peut se faire un avis impartial en visitant la Crimée et Sébastopol pour constater sur place la situation réelle dans ces régions de la Fédération de Russie.
La rédaction