A l’hôtel Alfarouk, le lundi 15 juillet, s’est tenue la session politique de la revue conjointe du Cadre Stratégique de la Relance Economique et du Développement Durable ( CREDD) et la Revue Budgétaire conjointe ( RBC). L’évènement était présidé par le Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé. On pouvait aussi noter la présence de plusieurs ministres du gouvernement, des représentants des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et du représentant du Conseil National du Patronat du Mali, Boureima Allaye Bocoum.
Examen des résultats du CREDD de 2016 à 2018, élaboration des recommandations et orientations pour les actions à venir. Tels étaient entre autres points majeurs inscrits à l’ordre du jour de cette session.
En effet, le nouveau CREDD (2019-2023) est centré sur le capital humain et se distingue de l’ancien CREDD (2016-2018), par la consolidation de la stabilité macroéconomique à travers le renforcement de la croissance, la bonne gestion des finances publiques, la croissance inclusive durable, l’accès aux services sociaux de base.
En prenant la parole, le représentant du Conseil National du Patronat du Mali, a rappelé l’importance et le rôle du secteur privé dans le développement économique du pays. A lui, d’apporter que ce sont les entreprises privées qui créent de la richesse et de l’emploi dans le pays, toutes choses indispensables pour le développement.
Selon lui, les décideurs doivent tenir compte sérieusement de cela, en faisant en sorte que l’environnement des affaires au Mali soit moins contraignant et plus incitatif à la pratique de l’activité économique pour espérer une croissance inclusive et une transformation structurelle de l’économie nationale comme prévue dans l’axe trois du nouveau CREDD.
Avant de terminer, le représentant du CNPM, en droite ligne de la vision de son président, Mamadou Sinsy Coulibaly, a invité le gouvernement de faire de l’une de ses priorités la lutte contre la corruption.
A sa suite, le président du conseil national de la société civile, a demandé avec insistance au gouvernement de prendre toutes ses responsabilités devant la situation d’insécurité au centre et d’y mettre fin aux violences.
« Seules les forces de défense et de sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’être armées dans le cadre de leurs missions régaliennes de protection des personnes et de leurs biens » a-t-il déclaré.
Ensuite, il a clairement indiqué que la société civile demande que l’indicateur du nombre de crimes et de délits enregistrés soit remplacé par le nombre de crimes et de délits enregistrés, traités et classés sur la période de la 2ème génération du CREDD afin de dissuader tous ceux qui se livrent aux crimes et de débarrasser le Mali des criminels qui entravent sa paix et sa quiétude.
Pour sa part, le représentant des PTF, a soumis auprès du gouvernement un certain nombre de recommandations. Il s’agit de la prise de sanction par rapport aux infractions d’ordre financier et leur publication, l’approfondissement de la décentralisation des ressources intérieures, la mobilisation des ressources intérieures, la budgétisation sensible au genre et la mise en œuvre du calendrier harmonisé des revues.
A son tour, le Premier Ministre Boubou Cissé a rassuré qu’un accent particulier sera mis sur l’élargissement de l’assiette fiscale à travers l’identification de nouvelles niches fiscales ainsi que des réformes administratives et institutionnelles. De même, toujours pour réagir aux recommandations des PTF, il a mentionné le financement de la décentralisation en mettant en application le transfert de 30% des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales.
Avant de terminer, il a également souligné la volonté du gouvernement de mettre en œuvre un calendrier harmonisé des revues et l’effectivité des suites des recommandations du Bureau du Vérificateur Général à travers des sanctions administratives et des suites judiciaires.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut