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CPI : le procès du jihadiste malien Al Hassan fixé au 14 juillet 2020

Accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des faits commis à Tombouctou entre 2012 et 2013, cet ex-membre présumé d’Ansar Eddine est le deuxième jihadiste jugé par la Cour pénale internationale (CPI). Son procès a été confirmé ce lundi 6 janvier par la juridiction internationale et devrait débuter le 14 juillet.

Près de quatre ans après le procès de son compatriote Ahmad al-Mahdi, condamné en août 2016 à neuf ans de prison pour la destruction des mausolées à Tombouctou, c’est au tour de Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud de comparaître devant la justice internationale.

Il est lui aussi accusé d’avoir participé à la destruction des sites protégés de Tombouctou, mais également d’être responsable de crimes sexuels et d’actes de torture. Les charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pesant contre lui ont été confirmées en septembre dernier par la Cour pénale internationale (CPI), ouvrant la voie à son procès.

Commissaire de la police islamique

Le procès d’Al Hassan a ainsi été confirmé lundi par la CPI et devrait débuter le 14 juillet prochain. Devant les juges de La Haye, le jihadiste aura donc à répondre de sa responsabilité présumée en tant que commissaire de la police islamique à Tombouctou.

Cette ville du nord du pays est passée sous le joug des jihadistes en 2012 « dans le contexte d’une attaque généralisée et systématique commis par [d]es groupes armés contre la population civile de Tombouctou et de sa région », selon la Cour.

Esclavage sexuel

Al Hassan, 43 ans, est un touareg membre de la tribu des Kel Ansar. Il aurait appartenu au groupe jihadiste Ansar Eddine, qui a fait régner la charia à Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013 aux côtés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

En œuvrant au sein du tribunal islamique, il aurait participé à l’exécution de décisions menant à la destruction des mausolées et à la politique de mariages forcés conclus entre des combattants et des femmes de Tombouctou, bien souvent synonymes de viols et d’esclavage sexuel. Des accusations de torture et d’actes cruels pèsent également sur le Malien.

Après son arrestation par les troupes françaises de la force Barkhane, il fut remis à la CPI en mars 2018 par les autorités maliennes en exécution d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour. C’est la première fois qu’un individu est ainsi poursuivi devant cette juridiction internationale pour des crimes contre des personnes physiques commis durant la guerre au Mali.

SourceJeune Afrique

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