La Cour pénale internationale a fêté ses 20 ans ce mardi 17 juillet à son siège à La Haye aux Pays-Bas. Depuis sa création, la CPI a compté 26 affaires à son actif, la plupart en phase de procès. La Cour a émis 32 mandats d’arrêt pour 15 exécutés et 6 prisonniers en détention. Parmi eux, figurent deux maliens.
Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi est le premier malien condamné à neuf ans d’emprisonnement par la Cour Pénale Internationale. Il a été jugé coupable de la destruction de mausolées à Tombouctou lors de la crise de 2012. Il s’agit du premier procès de la CPI pour destruction de biens culturels. Mais aussi la première fois que la CPI jugeait un jihadiste présumé concernant la crise au Mali. Ahmad Al Faqi Al Mahdi est également le premier accusé à avoir reconnu sa culpabilité.
Le second malien, Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, a été transféré à la CPI le 31 mars 2018. C’était dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité délivré par la Chambre le 27 mars 2018. Al Hassan était le commissaire islamique de Tombouctou durant l’occupation de la ville par les groupes djihadistes en 2012 et 2013.
Toujours concernant le Mali, la Procureure de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda, a effectué un séjour de 48 heures dans le pays en octobre dernier. Au cours de cette visite, la procureure a déclaré que la CPI a ouvert un examen préliminaire sur les événements qui ont eu lieu dans le nord du Mali. Elle a également mentionné que la cour suit de près la situation au Mali.
Au même moment, des juristes maliens estiment qu’il ne faudrait pas s’attendre à remplacer la justice malienne par la cour pénale internationale. Ils soulignent que la CPI est plutôt complémentaire et n’intervient que si on lui fait appel.
Avec ST
Source: L’Indicateur du Renouveau