Ils sont infectiologues, urgentistes, biologistes ou simples subalternes des structures sanitaires au contact quotidien du virus pour apporter du réconfort aux patients de coronavirus dans les différents centres de prise en charge. Souvent sans moyens de protection, dans les régions où le plateau technique et le manque d’équipements compliquent la prise en charge des malades du coronavirus.
Le bureau national de l’ordre des médecins du Mali, avait réclamé plus de protection en faveur des agents en première ligne dans la riposte après des cas enregistrés au début de la pandémie dans le pays. Un programme de formation a été initié à l’endroit de 1000 agents mobilisés dans la lutte contre la maladie, les structures ont été également dotées de kits de protection.
Mais le risque d’exposition est énorme pour le personnel soignant. Parmi les agents chargés de la prise en charge des cas de coronavirus, certains sont en permanence au contact du virus.
Dans la plupart des structures sanitaires, le relâchement des mesures barrières exposent davantage les usagers et les agents. On y croise des usagers sans masque et ne respectant pas la distanciation sociale. Notamment, à l’Hôpital Gabriel Touré, le centre de santé le plus fréquenté du pays, où une visite à un malade vous permet de prendre le poul de la situation. Dans la cour de l’Hôpital, les usagers sont presque entassés les uns sur les autres.
Beaucoup ne portent pas de masques et n’utilisent pas les solutions hydro alcooliques. Même si ce centre n’intervient pas directement dans la prise en charge de patients atteint du coronavirus, les mesures barrières devraient y être respectées pour protéger le personnel soignant et les usagers d’une éventuelle contamination au virus.
On le voit au quotidien, le personnel soignant est potentiellement exposé à la maladie à coronavirus. Les responsables sanitaires doivent être strictes sur le respect des mesures barrières dans les structures sanitaires. Et veiller à la disponibilité de kits de protection dans les centres de prise en charge. Nos effectifs sont modestes, nous devons en prendre soin pour pouvoir juguler une probable vague de contamination.
A.BOCOUM
Source: Bamakonews