Durant les premiers jours de l’apparition de cette maladie, dite du siècle, la population malienne se débrouillait tant bien que mal à respecter les mesures barrières.
Mais aujourd’hui, le non-respect des mesures barrières est visible partout.
De ces mesures, les plus élémentaires, à savoir, le lavage des mains à l’eau de javel, de savon et le port des masques ne sont pas du tout respectés par les populations. Ce constat est aussi valable pour la mesure relative à la distanciation sociale.
En clair, le respect des mesures barrières est en chute libre à Bamako, la capitale. Sinon dans la plupart des régions aucune de ces mesures n’est respectée.
En se référant sur la ville de Bamako, le constat est amer. A part les services publics, notamment dans l’enceinte de la cité ministérielle, les mesures barrières sont moins respectées surtout dans les espaces publics.
En effet, le respect des mesures barrières devrait être de rigueur au niveau des marchés et dans les gares routières où se stationnent des véhicules de transport. Qui sont des lieux de grandes concentrations humaines par excellence. Alors que le nombre de cas positifs enregistrés par jour augmente en dent de scie, frôlant parfois les 80 cas.
Pourtant le programme présidentiel, “un Malien, un masque” est en cours d’exécution. Mais, de nombreux Maliens qui notamment ceux qui évoluent dans le secteur informel, n’ont pas encore adopté un changement de comportement pour porter les masques à tout moment. Certains aussi affirment qu’ils n’ont encore reçu aucun masque de la part du gouvernement.
Par ailleurs, la chute du respect des mesures barrières est due à un certain nombre de facteurs.
Le premier est relatif à la mauvaise communication autour de cette pandémie, faisant en sorte que beaucoup de Maliens ne croient toujours pas à l’existence de la Covid-19 au Mali ou ne veulent tout simplement pas reconnaître son existence.
Le deuxième facteur relève de la nature même des manifestations de la maladie, qui sont pour la plupart identiques aux signes de la grippe. Une maladie longtemps prise à la légère dans notre pays pour pouvoir susciter un état de psychose générale.
Le troisième et dernier facteur n’est autre que les mauvais échos qui viennent des différents centres de prise en charge de la part de certains patients testés positifs. Lesquels crient aux mauvaises conditions de prise en charge.
En tout état de cause, il sied d’accentuer la sensibilisation, veiller à légiférer le respect des mesures barrières afin que la courbe de la propagation de cette maladie puisse connaître une chute. Le plus tôt serait le mieux.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Journal le Sursaut- Mali