En Afrique, le Mali est l’un des pays non encore touchés par la nouvelle pandémie qui fait ravage dans le monde. S’il faut, se réjouir de la perspicacité des mesures de préventions mises en place, il faudra aussi reconnaitre, que le Mali est un pays extrêmement vulnérable. Car, presque tous les pays qui entourent le Mali sont touchés. Conscient de cet état de fait, le gouvernement de la République du Mali, sous les instructions éclairées, du président de la République, a mis en place un véritable plan pour empêcher l’introduction de la maladie covid-19 ou, à défaut maîtriser sa propagation.
Pour camper le décor le ministre Yaya Sangaré, a brossé la situation de la maladie covid-19, au niveau mondial, particulièrement en Afrique. D’abord, il a souligné que tous les pays du monde ne sont pas touchés par cette maladie. Cependant, il a précisé qu’aucun pays n’est à l’abri.
Concernant, la situation de l’Afrique, il dira que le continent a été contaminé par les voyageurs venus d’Asie et d’Europe. En termes de bilan, il a signalé que 31 pays sont contaminés sur les 54 que compte le continent africain. « Le continent africain est passé de 64 à 464 cas confirmés en l’espace d’une semaine en mois de mars » a déclaré le ministre Sangaré. Et d’ajouter : « Si cette tendance continue, nul ne saurait prévoir les conséquences humaines, sociales et économiques de cette maladie sur l’Afrique ».
De la rigueur dans la prévention
De son côté, le Premier ministre, a rappelé que cette question de la gestion de la maladie covid-19 a été anticipée depuis le mois de janvier, au moment ou les premiers cas ont commencé à apparaitre. C’est ce sens d’anticipation, dit-il, qui a permis au Mali, de ne pas connaître jusqu’à présent cette maladie sur son territoire.
Selon lui, le travail énorme qui a été fait par le ministre de la Santé et ses collaborateurs, visait d’empêcher la pénétration du virus au Mali. « Si jamais, il devrait pénétrer, éviter une contagion locale, c’est-à-dire une domestication du virus » a déclaré Dr Cissé.
D’après lui, pour réussir cette mission, le département a été très alerte. A ses dires, le département a procédé à la mise en place d’une coordination au niveau national. « Cette coordination, depuis sa mise en place tient deux réunions par jour afin de faire le point sur l’évolution de cette maladie, tout autour du Mali et par ailleurs » a mentionné le PM. En plus de cette équipe, le Premier ministre, a soutenu qu’il y a des cordons qui ont été créés au niveau des aéroports, à Bamako et partout au Mali, où existe un aéroport. Par la même occasion, il a souligné que ces mêmes mesures ont été prises au niveau de tous les corridors terrestres.
Dans la même dynamique, il a annoncé, que le gouvernement est résolument engagé à trouver des voies et moyens permettant le respect de la mesure relative, à la restriction des rassemblements d’au moins 50 personnes. À ce niveau, il a précisé que le gouvernement est à pied d’œuvre pour échanger avec l’ensemble des acteurs concernés, notamment les leaders religieux et les responsables syndicaux des secteurs d’activités concernés.
D’après Boubou Cissé, le Mali est conscient de sa vulnérabilité. C’est pourquoi, dit-il, le gouvernement estime que les efforts ne pourront pas faire en sorte que le système de santé malien ne soit pas rapidement saturé, si le virus devait rentrer et infecter les uns et les autres. « Tout le travail fait, est axé sur la prévention » a-t-il expliqué.
Pas question de reporter les législatives
En marge de son introduction liminaire, le Premier ministre a été interpellé par rapport à la tenue des élections législations, cela eu égard des mesures restrictives de mouvement, prises par le Gouvernement. « Est-ce que les élections législatives seront –elles reportées » a été la question posée au PM Cissé.
Dans sa réponse à cette question, Dr Boubou Cissé, n’est pas parti par quatre chemins. Dans un langage très clair, il a dit ceci : « Qu’il y ait des cas confirmés ou pas, les élections législatives se tiendront ».
Selon lui, les élections législatives seront maintenues avec des précautions et des dispositions, que le gouvernement compte bien mettre en œuvre. « Il s’agit d’une question d’encadrement et de formation » a précisé le chef du Gouvernement.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut