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(COVID-19) Critiqué par les professionnels de la santé, le PM malien tente de reprendre l’initiative pour freiner la seconde vague (SYNTHESE)

Le Premier ministre malien Moctar Ouane a rendu une visite lundi à l’Institut national de la Santé publique (INSP) et l’Hôpital du Mali pour tenter de reprendre l’initiative après les critiques essuyés par son gouvernement le week-end dernier de la part des professionnels de la santé.

A l’INSP, le chef du gouvernement malien a effectué le circuit de dépistage du COVID-19 afin de « prendre le pouls de la pandémie au Mali ». Il a profité de l’occasion pour saluer « le travail remarquable » des femmes et des hommes qui  » se battent sans relâche » pour réaliser des tests dans des « conditions honorables ».

De 500 tests journaliers au début de la pandémie, près de 2.500 sont effectués quotidiennement aujourd’hui et le gouvernement veille à ce qu’il n’y ait pas de pénurie dans ce domaine en commandant des kits de dépistages et des réactifs d’amplification à hauteur de 933 millions de F CFA (soit près de 1,7 millions de dollars), dont une partie a déjà été livrée, a fait savoir le Premier ministre malien.

A l’Hôpital du Mali, le Premier ministre et le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, ont visité les services de prises en charge des malades de COVID-19 avec une capacité de 107 lits. Pour motiver le personnel médical, le chef du gouvernement a promis que toutes les primes dues au personnel de santé seront réglées dans les meilleurs délais. « Les instructions ont été données pour que la mesure soit immédiate », a-t-il assuré.

Selon l’Ordre des médecins qui a animé un point de presse dimanche dernier, depuis le début de la pandémie au Mali le 25 mars, 150 de leurs collègues ont été infectés et cinq sont décédés à cause notamment d’un « manque de moyens matériels humains et financiers » pour faire face à cette crise sanitaire.

La présidente de l’Ordre des médecins du Mali, Dr Katilé Maminatou Koné, a dénoncé les conditions de travail « peu reluisantes » des agents des différents centres de prise en charge. Ainsi, les différentes missions d’évaluations effectuées par l’ordre sur les sites de prises en charge des patients atteints de la COVID-19 ont fait ressortir l’absence de lits et de moyens de réanimation, la lenteur dans le test et la livraison des résultats de COVID-19, le non-paiement des arriérés et insuffisance du personnel de santé.

Pour la présidente de l’Ordre, « l’absence notoire de surveillance » encourage certains patients à se confiner à la maison contribuant ainsi à la propagation de la maladie. « Des patients testés positifs retournent à la maison par les transports en commun parce que les résultats mettent plusieurs jours avant d’être connus », a-t-elle déploré.

L’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis le 25 mars au Mali est toujours en place, alors que le couvre-feu lié à la prévention a été levé. En revanche, le port du masque demeure obligatoire dans tous les lieux publics.

A ce jour, ce pays ouest-africain compte 5.878 cas confirmés, dont 205 décès et 3.697 guéris, depuis le 25 mars.

Source: Xinhua
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