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Coups d’État en Afrique de l’Ouest : le président sud-africain salue l’action de la Cédéao

Lu pour vous ! Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage jeudi à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour sa stratégie « décisive » contre les coups d’Etat, après le déploiement en Guinée-Bissau d’une force de stabilisation.

Après une rencontre avec Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau, pays d’Afrique de l’ouest secoué en février par une tentative de coup d’Etat, Cyril Ramaphosa a estimé que l’Afrique devrait prendre exemple sur la Cédéao, qui compte 15 pays membres.

« Le continent a beaucoup à apprendre de la façon dont la Cédéao appréhende ce genre de sujets et fait face à une série de coups », a-t-il estimé. Trois pays de la région ont récemment été secoués par des coups d’Etat: le Burkina, le Mali, la Guinée — tous trois ont été suspendus des instances de la Cédéao.

« La détermination et la capacité à décider de la part de la gouvernance de la Cédéao sont des éléments qui représentent de très bons exemples pour le reste du continent », a-t-il dit.

Le 1er février, des hommes armés avaient attaqué le Palais du gouvernement en Guinée-Bissau, où siègent les ministères, pendant que le président Embalo y présidait un Conseil des ministres.

M. Embalo, 49 ans, était sorti indemne après des heures d’échanges de tirs ayant fait 11 morts. Il a présenté le coup de force comme directement lié au trafic de stupéfiants dans ce pays souvent décrit comme un narco-Etat. 

Après cette tentative de coup d’Etat, la Cédéao a déployé « une force d’appui à la stabilisation du pays », comprenant des soldats du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Sénégal, selon M. Embalo.

« La Cédéao a trouvé une solution. En Guinée-Bissau, j’ai des troupes de la Cédéao. Nous allons faire la même chose dans d’autres pays », a déclaré M. Embalo lors d’une conférence de presse commune avec Cyril Ramaphosa.

La Cédéao avait déjà déployé une force pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau (Ecomib) après le coup d’Etat d’avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior.

Formée de plus de 1.000 militaires, gendarmes et policiers sénégalais, togolais, burkinabè et nigérians, elle a quitté le pays en septembre 2020 à la fin de son mandat, après avoir permis de garantir la stabilité du pays pendant huit ans.

La Guinée-Bissau, petite nation d’environ deux millions d’habitants, frontalière du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, elle a connu une kyrielle de coups d’Etat, militaires ou non, dont le dernier à avoir réussi remonte à 2012.

Par l’AFP

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