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Coupe du monde 2022 : ce qu’il faut savoir de l’Arabie Saoudite

Menée par le Français Hervé Renard depuis l’été 2019, l’équipe au Faucon espère réaliser un meilleur parcours qu’en Russie lors de la dernière édition, et ce malgré une poule plutôt relevée.

Le parcours de qualification et le groupe :

Si le ticket pour la Coupe du monde 2022 a été décroché sans grand problème, l’équipe du Royaume a eu des débuts poussifs avec le “sorcier blanc”, avant d’enchaîner 15 matches sans le moindre revers (dont 8 succès de rang), en battant notamment le Japon et restant invaincue face à l’Australie. Néanmoins, il n’a pas réalisé la meilleure préparation pour le prochain rendez-vous planétaire, ne gagnant aucun de ses quatre derniers amicaux (2 nuls, 2 défaites). Chanceux de pouvoir disputer plusieurs rencontres de préparation avant la mi-novembre face à des formations européennes (Albanie, Croatie…) et sud-américaines (Honduras, Panama), les Saoudiens devront vite se réveiller avant de faire leur entrée dans ce Mondial, dans lequel ils devront se défaire de l’Argentine, la Pologne et le Mexique dans le groupe C.

Les qualités et faiblesses

Concernant les points forts de cette sélection saoudienne, on retrouve le style de jeu de son sélectionneur Hervé Renard, qu’il a déjà réussi à mettre dans toutes les nations qu’il a dirigées. Le technicien français prône un jeu de possession avec un bloc haut (ce bloc étant haut avec ou sans ballon), pour tenter d’étouffer au mieux l’adversaire. Une idée qui s’adapte plutôt bien aux joueurs de l’effectif, notamment grâce à un milieu qui n’est pas maladroit balle au pied. Autre force de cette équipe : les couloirs. Que ce soit à droite ou à gauche, les Saoudiens se reposent souvent sur les ailes pour tenter de faire la différence, grâce notamment à des latéraux et ailiers proposant des appels en profondeur et ainsi s’incruster dans la surface adverse.

Néanmoins, cette façon de jouer a ses limites : en effet, côté travail défensif, les flancs peuvent parfois être désertés à la perte du ballon, obligeant le milieu de terrain à combler les montées de leurs coéquipiers. De plus, la position haute des défenseurs peut permettre à l’adversaire de jouer dans le dos de cette ligne pour se retrouver directement face au gardien. De plus, l’arrière-garde peut se montrer parfois un peu passive dans son dernier tiers, donnant des opportunités de frappes à mi-distance ou à longue distances, qui se sont avérées fatales (tirs lointains concédés face au Japon ou encore la Chine dans ces qualifications). Enfin, étant donné que la plupart des joueurs évoluent dans le championnat local (qui reste l’un des meilleurs d’Asie), on pourrait déceler une différence de niveau face à une nation ayant la majorité de ses joueurs en Europe (Argentine par exemple).

Le sélectionneur : Hervé Renard

Arrivé en Arabie Saoudite fin juillet 2019, soit quelques jours après son départ des Lions de l’Atlas, le sélectionneur français devait confirmer la place du Faucon dans le football asiatique et arabe : confirmer le statut de la sélection saoudienne comme l’une des meilleures du Moyen-Orient et se qualifier pour la Coupe du monde 2022, organisée chez le voisin qatari. Adepte de la défense à 4, le technicien tricolore adapte ensuite son entrejeu selon l’adversaire, densifiant son milieu de terrain face à adversaires plus huppés (Australie, Japon…). Choix payant puisque les siens ont été invaincus sur trois des 4 confrontations face aux Socceroos et les Samourai Blue (2 victoires, 1 nul, 1 défaite). Sa volonté de garder la possession pour trouver la faille pourrait perturber leurs adversaires et ainsi aller chercher enfin un bon résultat au Mondial, et pourquoi pas un deuxième huitième de finale depuis sa première participation en 1994.

La star : Salem Al Dawsari

Il est l’un des joueurs les plus expérimentés de cette sélection saoudienne : Salem Al Dawsari a survécu au rajeunissement de l’équipe par Hervé Renard. Avec 53 sélections au compteur (pour 14 buts), l’attaquant d’Al-Hilal a déjà disputé plusieurs compétitions continentales (2 Coupes d’Asie, 2015 et 2019) et internationales (Coupe du monde 2018) avec l’équipe du Faucon. Pour son deuxième Mondial en carrière, le joueur de 31 ans espère mener les siens au-delà de la phase de poules et marquer un second but en Coupe du monde après celui inscrit face à l’Egypte, pour offrir aux siens le premier succès en Coupe du monde depuis 1994 (1-0). Ailier gauche créatif et puissant, le seul de la sélection à avoir connu une expérience en Europe (1 match à Villarreal en 2018) sera l’un des leaders techniques des Saoudiens, et ce même s’il a perdu un brin de vivacité avec l’âge.

L’attraction : Firas Al-Buraikan

À 22 ans, l’attaquant gaucher d’Al-Fateh est rapidement devenu le titulaire à la pointe du secteur offensif d’Hervé Renard. Après avoir connu ses premières sélections durant les qualifications de la zone Asie. Présent dans le onze de départ du sélectionneur français sur les sept dernières rencontres, le natif de la capitale Riyadh devrait être le numéro 9 de l’équipe au Faucon pour le Mondial qatari. Véritable poison des défenses du championnat saoudien (14 buts inscrits depuis le début de la saison dernière), Firas Al-Buraikan est l’un des plus gros espoirs du football national. Passé par les catégories de jeunes, l’international aux 12 capes se distingue par son aisance technique et sa vision du jeu, qui lui permet également d’être présent à la dernière passe. Ajoutons à cela ses déplacements incessants et sa volonté de toucher les ballons, le faisant reculer pour densifier l’entrejeu, qui pourraient inquiéter les arrière-gardes de l’Albiceleste ou d’El Tricolor.

La liste provisoire de 32 joueurs :

  • Gardiens : Mohammed Al-Owais (Al-Hilal), Fawaz Al-Qarni (Al-Shabab), Mohammed Al Rubaie (Al-Alhi) et Nawak Al-Aqidi (Al-Nassr)
  • Défenseurs : Yasser Al-Shahrani (Al-Hilal), Mohammed Al-Breik (Al-Hilal), Ali Al-Bulaihi (Al-Hilal), Sultan Al-Ghanam (Al-Nasr), Saud Abdulhamid (Al-Hilal), Abdulelah Al-Amri (Al-Nassr), Hassan Tambakti (Al-Shabab), Adullah Madu (Al-Nassr) et Ahmed Bamsaud (Al-Ittihad)
  • Milieux : Fahad Al-Muwallad (Al-Shabab), Salman Al-Faraj (Al-Hilal), Salem Al-Dawsari (Al-Hilal), Nawaf Al-Abed (Al-Shabab), Abdullah Otayf (Al-Hilal), Hattan Bahebri (Al-Shabab), Mohamed Kanno (Al-Hilal), Abduelellah Al-Malki (Al-Hilal), Sami Al-Najei (Al-Nassr), Ali Al-Hassan (Al-Nassr), Nasser Al-Dawsari (Al-Hilal), Ayman Yahya (Al-Nassr), Riyadh Sharahili (Abha) et Abdulrahman Al-Aboud (Al-Ittihad)
  • Attaquants : Firas Al-Buraikan (Al-Fateh), Abdullah Al-Hamdan (Al-Hilal), Saleh Al-Shehri (Al-Hilal), Haitham Asiri (Al-Alhi) et Abdullah Radif (Al-Taawoun)

Source: Foot Mercato

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