Ce vendredi, le pays entier arbore les couleurs de la Mannschaft et veut croire à une victoire contre la France. Tout en restant prudent…

Les maillots ont été sortis des placards. Dans cette école maternelle de Neuried, tout près de Munich, Annette, sa petite Louise de 4 ans et demi et Charlotte, 2 ans, sont tout de blanc vêtus. Chaque membre de cette famille possède un maillot de la Mannschaft, et à quelques heures à peine du coup d’envoi du quart de finale contre la France, « l’uniforme » est de mise. Une des maîtresses de Louise affiche également les couleurs nationales. Cette ferveur footballistique fait les affaires des marchands du temple. « On a déjà vendu un bon millier de maillots de l’équipe allemande ces trois dernières semaines », nous raconte Gerhard, le directeur de ce magasin du centre-ville de la capitale bavaroise qui propose les tenues officielles de toutes les équipes qualifiées pour le Mondial brésilien.

Si de nombreux fans portent le maillot allemand, ce quart de finale ne déchaîne pas les mêmes passions qu’en France. La demi-finale de Séville de 1982 est notamment tombée aux oubliettes. « Moi, je m’en souviens, car j’ai la soixantaine, explique Jürgen tout en jouant à la pétanque dans le parc du palais impérial. Mais tout cela, c’est du passé. Si les Français ont besoin d’y repenser pour se motiver pour le match d’aujourd’hui, cela les regarde. Pour moi, c’est le présent qui compte. » Son copain de jeu, un Français, juge que l’atmosphère reste toujours bon enfant, même à l’approche d’un grand match. « Je ne me fais jamais chambrer par mes amis allemands, confirme ce retraité. Je compte tout de même aller dans un resto français pour voir la rencontre, car on est mieux entre nous… »

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Prédictions modestes

Si la totalité des gens interrogés dans les rues de Munich prévoient une victoire de la (…)

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