e chef de file de l’opposition avait été enlevé en mars, alors qu’il était en campagne électorale pour les législatives dans son fief, à proximité de Tombouctou, dans le nord du Mali. Le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta avait promis de le ramener prochainement sans préciser de date. Mais aujourd’hui, pour certains, le coup d’État pourrait compliquer les choses.
Depuis mardi dernier 18 août et le changement à la tête de l’État malien, Soumaïla Cissé ne semble pas avoir été totalement oublié. Il y a eu des contacts entre la junte et le collectif qui réclame son retour « par personnes interposées », assure Moctar Sy, le porte-parole de ce collectif. La junte aurait rassuré les proches du chef de file de l’opposition. Le porte-parole souligne l’urgence de la situation : Soumaïla Cissé est absent depuis maintenant cinq mois.
Le changement à la tête de l’État ne doit pas ralentir les choses
Avant son enlèvement, « il suivait un régime particulier », rappelle un membre de son entourage, inquiet pour la santé de l’opposant. La dernière preuve de vie date du 28 juillet. L’homme politique avait écrit une lettre à sa famille transmise par le Comité international pour la Croix-Rouge (CICR).
Les négociations pour obtenir sa libération, selon nos informations, sont ralenties depuis maintenant plusieurs semaines.
Le président du parti politique d’opposition URD avait été enlevé le 25 mars par des hommes armés. Depuis, aucun groupe terroriste n’a revendiqué l’enlèvement.
Source : RFI