Laurent Gbagbo, l’ancien dirigeant ivoirien et Blé Goudé ont été libérés vendredi sous des conditions bien définies.
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé à l’unanimité de libérer M. Gbagbo et Charles Blé Goudé sous la condition qu’ils soient accueillis par un Etat membre de la CPI disposé à les accepter sur son territoire et désireux et apte de faire respecter les conditions fixées par la Chambre d’appel.
« La chambre d’appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté », a déclaré le juge président de la CPI, Chile Eboe-Osujidont.
« Ces conditions sont imposées pour protéger l’intégrité du processus judiciaire », a insisté la Cour. Selon Fadi el Abdallah, le porte-parole de la CPI, il faudra désormais identifier un Etat prêt à respecter les conditions établies par les juges.
La CPI a indiqué que MM. Gbagbo et Blé Goudé avaient quitté le centre de détention de la CPI à La Haye pour un lieu “transitoire” en attendant que leur destination finale soit déterminée.
La Côte d’Ivoire est bien un des Etats membres de la Cour. Toutefois, ce pays a refusé de remettre à la CPI Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président, malgré un mandat d’arrêt délivré en ce sens. La Cour, qui siège à La Haye, pourrait donc refuser le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire dans l’attente d’un éventuel procès en appel.
Selon la CPI, un pays dont le nom n’a pas été divulgué “s’est dit prêt à accueillir M. Gbagbo” à condition qu’il accepte de signer un engagement à retourner devant la cour si elle le demande.
“Nous sommes très heureux pour M. (Charles) Blé Goudé qu’il soit enfin libéré. C’est une décision justifiée”, a déclaré devant des journalistes son avocat Geert-Jan Knoops, en référence à l’ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes dont la CPI a également décidé la libération.
Il n’est donc pas clair si le politicien, qui a été acquitté par le tribunal des crimes de guerre, peut rentrer chez lui après avoir passé sept ans en prison.
Laurent Gbagbo avait été accusé de crimes contre l’humanité suite aux violences post électorales en 2010 qui avait fait environ 3 000 morts et 500 000 déplacés.
Source : fraternitématin