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Côte d’Ivoire: Prise de fonction du nouveau président, Ouattara plaide pour l’accroissement des ressources concessionnelles de la BAD

Le nouveau président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le nigérian Akinwumi A. Adesina a officiellement pris fonction ce mardi à Abidjan à l’occasion d’une cérémonie de prestation de serment en présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et du vice président du Nigeria comme constaté sur place par KOACI

Alassane dramane  Ouattara president ivoirien

Cette cérémonie qui clôture la décennie de gestion de Donald Kaberuka et qui marque en même temps le début de la mission du tout nouveau président a été sanctionnée par plusieurs allocutions dont celle du président Alassane Ouattara.

Convaincu que le Docteur Adesina et son équipe ont la volonté et la capacité de poursuivre tous les grands chantiers qui ont positionné le groupe de la Banque très haut sur l’échelle des institutions multinationales de financement de développement, Alassane Ouattara a affirmé la disponibilité de la Côte d’Ivoire à contribuer à l’amélioration des performances de la Banque sous le mandat du nouveau président.

Le changement de leadership à la tête de la BAD intervient dans un environnement particulier où l’Afrique fait face à de nouveaux challenges sur les plans sécuritaires, économiques, démographiques et environnementales.

Selon le chef de l’Etat ivoirien, le monde est confronté à des problèmes de sécurité particulièrement marqué par le terrorisme et certaines poches de conflits.

“Le contexte d’insécurité international n’épargne pas notre continent malheureusement. Il pourrait avoir pour conséquence de contrarier les bonnes performances que présentent l’Afrique les années à venir,” a déploré Ouattara.

En plus de l’insécurité, il a évoqué le problème du chômage et la désespérance de nombreux jeunes qui amplifient le phénomène migratoire vers l’occident ainsi que les maladies endémiques tel que la fièvre à virus ebola qui est en train d’être maîtrisée en Sierra Leone et en Guinée.

Sur le plan économique, il reconnaît qu’en dépit de bonnes perspectives de croissance de l’Afrique, les marchés boursiers internationaux montrent des signes de faiblesse quant aux perspectives de croissance de certaines grandes puissances économiques.

“Notre continent qui continue de subir les effets de la volatilité des cours des matières premières pourrait être davantage affecté par les soubresauts actuels des marchés financiers internationaux,”a-t-il ajouté.

La société africaine étant en pleine mutation avec une population jeune en forte croissance, le chef de l’Etat ivoirien estime qu’il revient aux dirigeants africains de donner à leurs jeunes l’espoir d’un lendemain meilleur en leur offrant une éducation qui les prépare à entrer dans le monde du travail et qui leur permet de contribuer au développement de leur pays.

“Nous devons par conséquent mettre en place un système éducatif solide qui s’ adapte en permanence aux besoins du marché du travail,” a-t-il soutenu.

Conscient que l’Afrique a accumulé un grand retard en matière d’infrastructures et les investissements à réaliser dans ce secteur sont énormes, Ouattara prévient qu’il est important si l’on veut que les économies africaines soient compétitives au plan international que des investissements massifs soient effectués.

“Ceci ne sera possible que si le secteur privé joue un rôle de plus en plus important dans le développement de ces infrastructures,” a-t-il martelé.

Rappelant que le successeur de Donald Kaberuka prend fonction au moment où le continent doit faire face à des défis majeurs, Alassane Ouattara plaide pour l’accroissement des ressources concessionnelles de la Banque car selon lui, les besoins de financement sont en forte croissance au regard de l’ampleur des besoins de financement de l’Afrique.

Tout en réaffirmant le soutien de son pays au nouveau président de la BAD, le chef de l’Etat ivoirien a enfin incité la BAD à attirer des financements privés en Afrique et à établir des partenariats forts avec le secteur privé africain et international.

“L’appui de la Banque dans les échanges en cours sur l’agenda post 2015 et les objectifs de développement durable sera apprécié et permettra de mobiliser les ressources nécessaires à la transformation structurelle des économies des pays africains,” a-t-il conclu.

Wassimagnon, Abidjan

 

Source: koaci

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