Cet appel, fait à Daoukro, le fief de Konan Bédié, principal allié du président Ouattara – qu’il avait aidé à remporter l’élection à la faveur d’une alliance de second tour en 2010 -, a provoqué de vives tensions et une hostilité certaine au sein du PDCI. Plusieurs candidats du PDCI se sont ainsi fait connaître depuis une semaine.Bertin Kouadio Konan, dit “KKB”, un député PDCI, s’est déclaré candidat à la présidentielle vendredi dernier. Quelques heures plus tôt, un comité de cadres du même parti avait annoncé soutenir une autre candidature interne, celle d’Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères. Mercredi, l’ancien Premier ministre et baron du PDCI Charles Konan Banny a également déclaré sa candidature à l’investiture de son parti pour l’élection.
Ces remous “ne font pas peur” au RDR, a estimé son porte-parole Joël N’Guessan. “Le PDCI est un parti très discipliné. Quand ils vont se réunir, ils vont soutenir l’appel de Daoukro. Bédié en a donné l’assurance”. Si un candidat PDCI devait toutefois émerger, il ne représenterait pas une “menace”, a affirmé M. N’Guessan. “Nous n’avons pas d’inquiétude à ce niveau. Alassane Ouattara sera réélu, et même confortablement, quel que soit l’adversaire. Notre bilan plaide pour nous”, a soutenu le porte-parole. La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011. Plus de 3.000 personnes étaient mortes en cinq mois. La réussite du scrutin d’octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité du pays.
Source: lepoint.fr