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Côte d’Ivoire : Guillaume Soro en orbite pour 2020 ?

Avec la mise sur pied du Comité politique qu’il qualifie lui-même d’« outil », Guillaume Soro, libéré de sa charge de président de l’Assemblée nationale, pose les bases à partir desquelles il va affronter la tempête politique qui se prépare.
 

Guillaume Soro se projette-t-il vers l’élection présidentielle de 2020 ? Car une semaine après avoir démissionné de son poste de président de l’Assemblée nationale, l’ex-Premier ministre lance son propre mouvement, baptisé Comité politique. Devant la presse réunie chez lui à Marcory ce vendredi 15 février, Guillaume Soro a pesé ses mots. Son groupe n’est pas un parti, mais un « outil » censé « mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national ».

Interrogé sur la mouvance politique de son mouvement, l’ancien chef de la rébellion a longtemps hésité avant de répondre : « je suis démocrate », a-t-il répondu cité par l’AFP. Une allusion non dissimulée à la sortie d’Alassane Ouattara, qui, lors d’une récente interview, l’avait qualifié de « marxiste ».

Un rapprochement avec Laurent Gbagbo ?

La relation entre les deux hommes s’est manifestement dégradée ces derniers temps. Vice-président du Rassemblement des républicains (RDR) – au pouvoir depuis 2011 – jusqu’en janvier, Guillaume Soro a pourtant refusé d’intégrer le grand parti réunifié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) lancé en juillet dernier et tant voulu par le président de la République. Depuis, les rumeurs vont bon train sur l’éventuel rapprochement entre l’homme politique de 46 ans et l’ancien président Laurent Gbagbo. « Si le président Laurent Gbagbo le désire, et j’en ai déjà fait l’appel, je le rencontrerai », a-t-il d’ailleurs déclaré vendredi.

Acquitté en janvier par la Cour pénale internationale (CPI), le rival d’Alassane Ouattara, qui jouit encore d’une grande popularité en Côte d’Ivoire, pourrait bien devenir un partenaire de poids pour Guillaume Soro. Et vice versa. Car depuis la fin de la crise postélectorale, son parti, le Front populaire ivoirien (FPI) est divisé en deux factions : l’une est toujours dirigée officiellement par Laurent Gbagbo, élu président du groupe en août 2018, et l’autre par Pascal Affi N’Guessan. Guillaume Soro, homme clé de la scène politique ivoirienne depuis près de vingt ans, pourrait relancer la « machine » FPI. Et s’allier, aussi, avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié. L’ancien président de la République a lui aussi refusé d’intégrer le RHDP, malgré la volonté de certains de ses militants. Depuis la fin de l’année 2017, il a par ailleurs rencontré à plusieurs reprises Guillaume Soro.

Si ces alliances se concrétisent en vue du scrutin de 2020, le RHDP d’Alassane Ouattara pourra-t-il faire le poids  ? En ce sens, l’année 2019 sera décisive.

 

lepoint

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