La psychose est encore perceptible au sein des populations ivoiriennes. Il a suffi de quelques manoeuvres de l’ armée onusienne à Yamoussoukro, ce lundi 27 mai, pour plonger la capitale politique ivoirienne dans une certaine crainte.

Des véhicules de l’ armée onusienne bloquent la voie à Yamoussoukro

Les habitants de Morofé, un quartier de la ville de Yamoussoukro situé sur l’axe Yamoussoukro – Bouaké, ont eu une peur bleue , ce lundi matin. Et pour cause, il y avait d’étranges mouvements de blindés de l’armée onusienne devant leur base. Des engins militaires estampillés “UN” étaient en effet placés au travers de la voie, bloquant ainsi le passage à tout autre véhicule qui voudrait emprunter ce tronçon.

Renseignements pris, il s’agit des forces onusiennes qui s’apprêtaient à rejoindre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pour une opération de lutte contre le terrorisme au Nord-Mali. C’était donc l’organisation de ce grand convoi qui avait nécessité toutes ces manœuvres.

Ouf, pourrait-on dire, car les populations ne cessaient d’avoir des craintes et surtout de l’angoisse eu égard à toutes les crises militaro-politiques qu’a connu la Côte d’Ivoire. Les rumeurs et autres supputations pourront donc prendre fin après ces explications d’une source proche de la mission.

Notons que lors de l’ouverture de la 4e Session internationale de réflexion stratégique (Sirs) de l’Institut d’études stratégiques et de défense à Grand-Bassam, le lundi dernier, le général de division, Koné Mambi, représentant le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, annonçait que la Côte d’Ivoire enverrait un contingent de 650 militaires ivoiriens sur le théâtre des opérations au Mali, avant de préciser que « le déploiement est très imminent ». Ceci pourrait donc expliquer cela. À moins que…