La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a élu samedi 1er juin son nouveau secrétaire général à Abidjan. Le puissant syndicat étudiant – qui a notamment été dirigé par Charles Blé Goudé et Guillaume Soro – joue traditionnellement un rôle de contestation important dans le pays. Cette fois, le Congrès de la Fesci était parrainé par le ministre de l’Enseignement supérieur alors que le gouvernement ivoirien cherche à renforcer son influence sur le syndicat.
L’élection du nouveau secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) s’est déroulée sans encombre. Issu du bureau national, Allah Saint-Clair, a été élu par consensus afin d’éviter toute contestation. « Il doit exister des oppositions idéologiques. Idéologiques ne veut pas dire la division systématique de la famille. Au finish, c’est la Fesci qui doit mener le combat. Et donc les représentants de toutes ces réflexions, c’est bien ma modeste personne », explique-t-il.
Le secrétaire général sortant, Fulgence Assi, s’est félicité de l’unité de la Fesci dans cette élection. « Maintenant, il est question pour les élèves étudiants de Côte d’Ivoire d’être fiers d’eux-mêmes parce qu’ils ont réussi à montrer à la face du monde qu’ils sont capables de réussir, et même de déjouer certains pronostics qui allaient dans le sens de donner une mauvaise image à notre coordination », se réjouit-il.
Le ministre de l’Enseignement supérieur ivoirien, Albert Toikeusse Mabri, était le parrain de l’événement. Il a insisté sur le dialogue engagé avec l’organisation. « Nous voulons donc passer un message, le message de la place de l’étudiant dans la pacification du front social. Et donc nous avons suivi de près et partout où nous pouvons donner des conseils pour qu’ils s’entendent. Nous avons encouragé cela » a-t-il affirmé.
En cultivant la bonne entente avec la Fesci, le gouvernement compte bien éviter que le syndicat étudiant ne redevienne un épicentre de la contestation en Côte d’Ivoire.
RFI