L’annonce par la Corée du Nord de son premier essai nucléaire d’une bombe H, nouveau défi à la communauté internationale, a entraîné l’hostilité immédiate des grandes capitales et la convocation le jour même d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
A Washington, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a condamné les « provocations » du régime nord-coréen, auxquelles les Etats-Unis répondront « de façon appropriée ».
La Chine a fait part de sa « ferme opposition » à l’essai nucléaire, mais sur un ton dans l’ensemble mesuré.
Pékin a ainsi « exhorté instamment » Pyongyang « à tenir son engagement de dénucléarisation, et à s’abstenir de toute action qui aggraverait la situation », selon la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mme Hua Chunying.
A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une réunion d’urgence mercredi matin, ont indiqué des diplomates.
La réunion « a été demandée par les Etats-Unis et le Japon » et elle prendra la forme de consultations à huis clos entre les 15 pays membres, a précisé la porte-parole de la mission américaine auprès de l’ONU, Hagar Chemali.
Quelques instants à peine après l’annonce de Pyongyang, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié l’essai nucléaire de « grave menace pour la sécurité » du Japon.
La Corée du Sud a également « vivement » condamné ce quatrième essai nucléaire nord-coréen réalisé « en dépit des avertissements de notre part et de ceux de la communauté internationale ». La présidente Park Geun-Hye a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale et Séoul « prendra toutes les mesures nécessaires » pour que Pyongyang « paie le prix de cet essai nucléaire ».
Pour sa part, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a déclaré mercredi dans un tweet : « Si les rapports sur un essai de bombe H nord-coréenne sont vrais, il s’agit d’une violation grave des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et d’une provocation que je condamne sans réserve ».
La France de son côté « condamne » l’essai réalisé par la Corée du Nord, une « violation inacceptable des résolutions du Conseil de sécurité » de l’ONU, et « appelle une réaction forte de la communauté internationale », a annoncé la présidence.
Pyongyang a testé trois fois la bombe atomique A, utilisant la seule fission, en 2006, 2009 et 2013, ce qui lui a valu plusieurs volées de sanctions internationales. Le mois dernier, Kim Jong-Un avait laissé entendre que son pays avait mis au point une bombe H, une déclaration largement mise en doute par les spécialistes internationaux.
Source: BBC