La 24ème édition du sommet mondial du climat connue sous le nom de la conférence des parties (Cop24) a ouvert ses travaux le dimanche dans un contexte d’interrogations et de pessimisme ambiant. Les délégations africaines se plaignent du manque d’hébergements et des difficultés pour obtenir leur visa.
Trois ans après l’élan d’optimisme des accords arrachés à Paris lors de la Cop 24, c’est un coup de froid et une impression de vide qui prédominent à Katowice en Pologne. Les ONG et les officiels ne s’en cachent pas, l’élan semble brisé. Vide politique, vide de leadership après le retrait des Etats Unis, il y a deux ans. Le choix même d’organiser cette édition à Katowice, bassin minier important pour les usines à charbon très polluantes, est perçu comme une provocation. Certains ont pensé boycotter les rencontres.
La COP 23 s’était clôturée l’année dernière sur un goût d’inachevé, avec le sentiment d’avoir reculé malgré quelques mesures budgétaires annoncées. L’enjeu est pourtant de taille. Il s’agit de mettre en œuvre les accords de Paris qui doivent s’appliquer dès 2020. A savoir les engagements pris par chaque pays pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et les mesures d’adaptation pour les populations. L’urgence climatique n’a pourtant été jamais aussi médiatisée. Le dernier rapport du GIEC publié en octobre dernier tire la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète. Le scénario du réchauffement contenu à 2°C semble peu plausible à moins de changer radicalement les politiques et les comportements. L’hémisphère nord a connu des grosses inondations et des sécheresses sans précédent qui ont provoqué cet été des incendies de forêts dévastateurs.
Au Mali, plus de 77 000 victimes et des dégâts matériels importants ont été enregistrés cette année suite aux inondations.
Il est à noter que les délégations africaines se plaignent, du manque d’hébergements et des difficultés pour obtenir leur visa. La délégation malienne est composée des représentants du ministère de l’environnement et des organisations de la société civile entre autres.
Les travaux de la COP 24 se poursuivront jusqu’au 14 décembre prochain.
Avec Mouhamadou Touré depuis Katowice en Pologne
Fondation Hirondelle
L’Indicateur du Renouveau