La CMA prend acte et bonne note du discours à la nation prononcé par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita à l’occasion de la fête de l’indépendance du Mali dans lequel il propose de « revoir certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d”Alger» dans le cadre du Dialogue National Inclusif.
COMITÉ DIRECTEUR :
Cellule de Communication :
COMMUNIQUE
La CMA prend acte et bonne note du discours à la nation prononcé par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita à l’occasion de la fête de l’indépendance du Mali dans lequel il propose de « revoir certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d”Alger» dans le cadre du Dialogue National Inclusif.
La CMA prend également acte de l’appel au calme lancé par le Ministre des Affaires étrangères du Mali et regrette qu’il ne propose rien pour lever la confusion créée par le message du Président de la République.
La CMA n’emet aucune objection à toute action de sensibilisation collective visant à l’appropriation de l’accord pour la paix par le peuple malien Toutefois, la CMA rappelle que cette relecture et les modifications subsequentes sont prévues dans le dit accord selon une approche et un format décrit à son article 65: dans les termes suivants : « les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires du présent Accord et après avis du Comité de Suivi ».
La Coordination des Mouvements de l’Azawad maintient cependant sa conviction, que l’accord en question est une architecture dont le fond et la forme se confondent en un seul corps, tout au moins consensuel pour toutes les parties signataires dont l’application n’est qu’une question de bonnes volontés à conjuguer.
Forte de ses inquiétudes plusieurs fois mesurées à l’aune des balbutiements de sa mise en œuvre durant quatre longues années, la CMA avait déjà posé auprès du triumvirat désigné pour conduire la préparation du Dialogue National Inclusif, des jalons conservatoires sous formes de doléances en rapport avec d’éventuels risques de remise en cause ponctuelles et contre-productives.
Compte-tenu de ce qui précède, la CMA se réserve le droit de suspendre sa participation dans tous processus, dont acte, qui risquent d’altérer les dispositions de l’Accord auquel elle prête toute son attention pour éviter aux parties des confrontations susceptibles de faire perdurer l’instabilité qui sévit au Mali et gangrène la sous-région.
Elle engage tous les partenaires à la paix de s’armer de convictions fortes pour créer les synergies nécessaires pour l’atteinte des objectifs communs durables en lieux et places de palliatifs récurrents, ponctuels et populistes avec effets rétroactifs indésirables.
La CMA rappelle au chef de file de la médiation et à la communauté internationale, qu’elle reste attachée à la mise en œuvre diligente et intégrale de l’ Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger conformément à la résolution 2480 des Nations Unies, seule alternative capable de stabiliser le pays et la sous région.
Kidal le 27 Septembre 2019
Le Porte Parole
Mossa Ag Attaher