«Changement climatique, sécurité et état de droit au Sahel: optimiser l’apport des universités» est le nouveau projet qui regroupe, depuis octobre dernier trois universités africaines du Sahel. Il s’agit de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), l’Université «Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou (Burkina-Faso) et l’Université «Abdou Moumouni de Niamey (Niger).
Le lancement solennel du projet était présidé, hier, au rectorat de l’USJPB sur la colline de Badalabougou par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keïta. Le programme mis en œuvre par le consortium d’universités, vise à renforcer le capacités en vue d’optimiser leur apport au développement de la résilience des communautés face au changement climatique, à l’insécurité et aux problèmes de gouvernance.
à travers une collaboration régionale voire internationale, il entend, aussi, renforcer les institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique pour une meilleure appréhension des interactions entre le changement climatique, les conflits, les questions de sécurité et l’état de droit, entre autres.
Le projet qui mobilisera 656 millions de Fcfa, est cofinancé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, à travers le Nuffic (Organisation néerlandaise pour l’internationalisation de l’enseignement) et les pays membres du projet. Les Pays-Bas ont apporté 328 millions de Fcfa. Le reste a été mobilisé par les trois pays membres du projet. Le projet prendra fin en décembre prochain. Le coordinateur du projet «OKP-SHL-10059» au Niger, Pr Bouraima Amadou, a soutenu qu’il était nécessaire, avantageux et formateur pour les chercheurs et étudiants de son université. Il participe de la recherche de solutions aux problèmes sahéliens et produira des résultats probants.
Il a aussi expliqué qu’à travers ce projet, sa structure universitaire mettra en place, pour la première fois une clinique juridique, avant d’inviter les jeunes chercheurs des trois pays à s’approprier des outils du projet.
Quant au recteur de l’USJPB, Pr Moussa Djiré, il a assuré que ce programme novateur à outiller les enseignants chercheurs des universités concernées dans le cadre de leurs missions d’enseignement, de recherche, de conseil mais, aussi, dans la contribution à la résilience des communautés.
‘’Il s’inscrit en parfaite ligne dans la vision et les objectifs stratégiques des universités et des ministères en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, notamment la professionnalisation des formations, la modernisation des méthodes d’enseignement, l’adaptation des offres de formation et des projets de recherche aux besoins de nos sociétés’’, a déclaré le recteur.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souhaité la poursuite et le renouvellement de l’engagement des responsables universitaires envers le consortium des universités du Sahel sur le projet. ‘’La recherche est un autre défi qui exige la mobilisation des sciences humaines et sociales’’, a expliqué le ministre. Il a également, tenu à préciser que les résultats de la recherche universitaire doivent éclairer les décideurs politiques, les bailleurs de fonds et contribuer au rayonnement international des universités.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR