Mes chers amis, tout ce qui concerne aujourd’hui les préoccupations de notre continents a été dit, merveilleusement dit par nos frères les uns après les autres.
Messieurs les présidents, quand on pense qu’un pays comme le Mali, que vous avez puissamment aidé à avoir une industrie débutante, se trouve aujourd’hui plombé dans un développement par la facture sécuritaire.
22 %, chers amis, de nos recettes budgétaires sont aujourd’hui transférés dans les dépenses de Défense et de Sécurité. C’est énorme, c’est un poids trop lourd. C’est autant de non investi en social, en infrastructure, en énergie, en développement tout simplement.
Cela est insupportable. Donc, il est clair que nous avons besoin que votre amitié dans ce domaine-là se manifeste, comme dans celui également où chacun sait que vous êtes champion, la lutte contre le terrorisme.
Vous l’avez dit vous-même que vous êtes qualifiés Monsieur le président Poutine, cette qualification nous en avons besoin aujourd’hui. Le Sahel souffre en toutes ses parties, cette guerre asymétrique qui nous a été imposée, imposée à nos peuples.
Là-dessus vous avez l’expertise qu’il faut aujourd’hui et nous vous savons également soucieux de nous. L’instauration d’un environnement de paix et de sécurité dans le sahel constitue de nos jours un défi majeur à relever pour la stabilité des pays ouest-africains, du Maghreb et même le reste du monde.
Aujourd’hui aucun pays, quels que soient ses moyens, n’est en mesure, tout seul, d’y faire face. C’est pourquoi nous avons créé en mutualisation nos forces le G5 Sahel. Je vous invite monsieur le président Poutine à nous apporter votre concours à ce G5 Sahel pour le rendre plus pertinent et plus efficace.
Beaucoup de choses nous ont été promises et nous sommes encore dans l’attente de ses promesses-là.
Que de grâce on nous fasse la dignité de comprendre que s’agissant du Sahel aujourd’hui, nous sommes en défense des valeurs qui nous sont communes, nous sommes une digue, si cette digue venait à rompre, chers amis, aucun pays ne sera épargné.
C’est de cela qu’il s’agit et non pas de mendier, nous ne sommes pas des mendiants, nous sommes des hommes dignes, debout dans la tempête et dans le vent pour affronter les défis modernes.
Source : Présidence du Mali