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Coopération Mali–Russie : Dénazification du terrorisme et souveraineté retrouvée

Le vendredi 9 mai 2025, à Bamako, dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire de la victoire contre l’Allemagne nazie, le Général de Corps d’Armée Ismaël Wagué, Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, a prononcé un discours qui résonne au-delà de la salle feutrée de l’hôtel Radisson. En représentant le Mali à cette cérémonie solennelle organisée par l’ambassade de la Fédération de Russie, le Gal Wagué n’a pas seulement honoré le passé ; il a ancré l’histoire dans le présent malien, en traçant une analogie audacieuse : « Avec la coopération russe, nous dénazifions notre pays en battant le terrorisme ».

  

Bamada.net-Cette déclaration, lourde de sens, ne relève pas d’un simple effet rhétorique. Elle exprime la conviction profonde d’un État engagé dans une bataille existentielle pour sa souveraineté, sa sécurité et sa dignité. À l’instar de la Russie d’hier, qui fit face à l’invasion barbare du nazisme, le Mali d’aujourd’hui combat un terrorisme multiforme, enraciné dans des déserts jadis sanctuaires de paix et d’échanges, désormais transformés en territoires de non-droit.

Le terme « dénazification », dans la bouche du ministre malien, traduit plus qu’un choix d’allié : il signale une démarche historique, un rééquilibrage stratégique dans un monde multipolaire où les vieilles puissances tutélaires n’inspirent plus confiance. Il évoque la volonté de rompre avec l’hypocrisie d’une assistance occidentale trop souvent conditionnée, inefficace voire complice. Il rappelle aussi que, dans sa mémoire collective, le Mali n’a jamais été indifférent aux luttes de libération et de souveraineté des peuples.

La Russie, qui célèbre chaque année le sacrifice de ses 27 millions de morts pour vaincre le nazisme, trouve aujourd’hui dans le Mali un partenaire qui se reconnaît dans cette histoire de résistance. Une histoire de fierté et d’alignement assumé, comme l’a souligné le Gal Wagué : « Nous sommes au côté de la Fédération de Russie sur le plan international et nous assumons notre position avec fierté. »

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Cette coopération stratégique, désormais centrale dans l’architecture sécuritaire du Mali, s’est matérialisée par une transformation opérationnelle et morale de nos Forces de Défense et de Sécurité. De l’équipement militaire à la formation technique, en passant par le partage de renseignement, le soutien russe a permis des avancées concrètes sur le terrain, où les groupes terroristes, autrefois maîtres incontestés, se retrouvent progressivement refoulés, traqués, désorganisés.

Mais au-delà des armes, c’est une philosophie qui guide cette alliance : celle du respect mutuel, de la non-ingérence et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le Mali, par cette coopération, affirme son autonomie stratégique et met fin à une époque où ses choix étaient dictés par des intérêts extérieurs.

Dans son allocution, le Gal Wagué a replacé cette célébration dans un continuum historique, celui des grandes résistances populaires contre les forces de domination. Il a salué la mémoire de l’Armée rouge et des héros de Stalingrad, tout en rappelant que des soldats africains ont eux aussi versé leur sang sur les plages de Normandie et les champs de Bir Hakeim, au nom d’une liberté qui leur serait longtemps refusée. Cet hommage croisé aux martyrs soviétiques et africains fait écho à une fraternité dans l’épreuve, une fraternité des peuples libres.

Le ministre a aussi évoqué, avec lucidité, les enjeux contemporains : « Nous demandons aujourd’hui au monde entier de nous soutenir et de nous respecter dans cet idéal de justice, de paix, de liberté et de souveraineté. » Ce plaidoyer résonne comme une interpellation adressée aux instances internationales, souvent frileuses à reconnaître la légitimité des trajectoires alternatives africaines.

L’Alliance des États du Sahel (AES), que le Gal Wagué a citée, s’inscrit dans cette dynamique. Née de la volonté des peuples maliens, burkinabés et nigériens de reprendre leur destin en main, elle traduit une conscience panafricaine qui dépasse les anciens réflexes postcoloniaux. Elle incarne une Afrique debout, qui ne demande plus la charité ni la permission, mais qui construit ses alliances selon ses besoins réels.

En associant la lutte contre le terrorisme à une « dénazification », le Mali affirme que l’idéologie de haine, de domination, d’asservissement et de terreur n’a pas de couleur ni de patrie, mais qu’elle peut et doit être vaincue. À Bamako, ce 9 mai 2025, ce message a été porté avec dignité et clarté. Il trouvera, espérons-le, un écho auprès de ceux qui croient encore en la liberté des peuples et à la noblesse des luttes justes.

L’Histoire, souvent cyclique, nous enseigne que la paix se conquiert et que la mémoire, loin d’être un fardeau, peut devenir un levier de renaissance. En honorant la victoire contre le nazisme, le Mali inscrit sa propre lutte dans un récit universel : celui de la résistance à l’oppression.

 

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MLS

 

Source: Bamada.net

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