L’ancien ministre français, Jean-Marie Bockel et le député, vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Bruno Fuchs, ont été reçus en audience par le président de la Transition, Bah N’Daw, dimanche dernier à la Villa des hôtes. Au cours des échanges, il a été question de la redynamisation de la coopération de la France avec notre pays dans les domaines de la sécurité, de la défense, de la paix, de la relance économique, de l’efficacité de l’action de l’État…
Depuis la visite du président de la Transition, Bah N’Daw la semaine dernière en France où il a rencontré son homologue, Emmanuel Macron, les relations franco-maliennes se renforcent davantage. En effet, l’ancien ministre français, Jean-Marie Bockel et le député Bruno Fuchs sont venus au Mali pour parler avec les autorités du renforcement des liens de coopération existants entre les deux États.
À l’issue de l’audience accordée par le chef de l’État à ses hôtes, l’ancien ministre français a informé la presse qu’ils ont évoqué la qualité de la relation entre la France et le Mali. Selon Jean-Marie Bockel, ils ont abordé les questions sécuritaires, de développement, de gouvernance, de la présence de l’administration sur tout le territoire, sans lesquels on ne peut parler de paix. «Ce sont des questions auxquelles le président de la Transition est extrêmement sensible et sur lesquelles les partenariats peuvent s’approfondir», a-t-il estimé. Jean-Marie Bockel retiendra aussi la volonté du président Bah N’Daw de préparer le processus électoral et démocratique avec l’ensemble des composantes de la société.
De son côté, l’élu français, Bruno Fuchs, dit avoir rencontré un président clair, engagé, à l’écoute et qui a vraiment l’envie, la détermination de mener à bien sa mission. «Le président malien inspire confiance», a-t-il noté. Pour Bruno Fuchs, il s’agit de voir comment contribuer au retour de la paix, permettant aux populations d’avoir un niveau de vie plus agréable. «Nous sommes à la disposition du président et du gouvernement pour voir comment on peut contribuer à ce mouvement», a-t-il rassuré.
Après la rencontre avec le président de la Transition, les personnalités françaises, accompagnées par l’ambassadeur de la France au Mali, Joël Meyer ont eu hier une séance de travail à la Primature avec le Premier ministre, Moctar Ouane.
Les ministres de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, de l’Économie et des Finances, Alousséini Sanou, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga et le secrétaire général de la présidence, Dr Kalilou Doumbia ont pris part à la rencontre.
Selon l’ancien ministre français, il s’agissait de décliner les principes évoqués avec le président Bah N’Daw. Parce que, dira-t-il, les progrès dans le partenariat passent également par la sécurité, le développement et le soutien à la gouvernance. Tout cela dans le respect de la souveraineté du Mali qui est «essentielle». «Je veux que cette démarche engagée réussisse. Nous sommes dans cet état d’esprit et nous y serons également de retour à Paris», a soutenu Jean-Marie Bockel.
Le député Bruno Fuchs a confié qu’il était question de décliner tous les programmes de coopération et de partenariat que les deux pays peuvent mener ensemble.
La délégation française a été reçue hier par le Premier ministre. C’était en présence des ministres de la Défense et des Anciens combattants, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de l’Économie et des Finances, de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions et du secrétaire général de la présidence.
Moctar Ouane a saisi l’occasion pour partager avec ses interlocuteurs les priorités du Mali qui ont pour noms : sécurité, relance économique, refondation de l’État et échéances électorales. Afin de faire face à ces défis, le Premier ministre a souligné la nécessité de renforcer la coopération militaire, la coopération décentralisée de façon inclusive avec la diaspora. «Un partenariat voulu, assumé et équilibré», a précisé Moctar Ouane.
Oumar DIAKITÉ
Source: L’Essor