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Coopération économique : Maliens et Marocains s’engagent

Le 19 février 2014, Maliens et Marocains avaient rendez-vous à l’hôtel Radisson Blu de l’ACI-2000 pour une rencontre d’affaires qui a vu la partie malienne exposer les potentialités d’investissements et qui peuvent être des créneaux porteurs pour la partie marocaine. Côté marocain, on a d’abord écouté les interlocuteurs maliens avant de s’engager à accompagner le Mali. Et hier à Koulouba, on a assisté à la signature de plusieurs conventions.

mohammed VI roi marocain

A l’occasion de la visite du roi Mohammed VI au Mali, le ministère délégué chargé de la Promotion de l’investissement et de l’Initiative privée du Mali, a organisé mercredi dernier, une rencontre d’affaires entre opérateurs économiques maliens et marocains. Une rencontre à laquelle on notait la présence des membres des deux gouvernements.

Trois panels ont été présentés : le développement du secteur agricole et l’agro-industrie ; le développement des infrastructures économiques et le développement du secteur des mines et de l’énergie.

La partie malienne a exposé les nombreuses potentialités d’investissements qui peuvent être des créneaux porteurs pour la partie marocaine. Le ministre du Développement rural du Mali, Bocary Tréta, a souligné que le Mali sous IBK ambitionne de faire la mutation d’une agriculture de subsistance à une agriculture tournée vers le marché. Cela passe par le développement de l’agro-industrie et de l’approche agropole. Des sous-secteurs dans les Marocains peuvent trouver leurs comptes.

Selon le ministre Tréta, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ambitionne de faire du Mali une puissance exportatrice à l’horizon 2018. Pour cela, il faudra aménager 350 ha et avoir une maîtrise de l’eau. Là aussi le ministre a invité les Marocains à aider les autorités maliennes dans l’atteinte de ces objectifs. Le secteur pastoral n’est pas en reste.
Il présente, a-t-il ajouté, des potentialités et la partie marocaine peut aider à mieux le rentabiliser. A cela s’ajoute le développement des infrastructures, objet du second panel. Les Maliens ont exprimé à leurs interlocuteurs des besoins d’infrastructures notamment dans le domaine de la transformation du coton. Il a été dit que le Mali produit 600 000 tonnes de coton, mais ne transforme que 1 %.

Le ministre de l’Equipement et des transports, le général Abdoulaye Koumaré, qui était membre du second panel, a parlé de construction d’aéroports à Gao et Kidal et l’extension de ceux de Sikasso et Tombouctou. Une aérogare doit être aussi construite à Mopti. Sur tous ces défis, les investissements marocains sont attendus. Toujours en matière d’infrastructures, il y a le réseau routier à développer.

Promesses à gogo
Le Mali fait 1 241 238 km2, mais est seulement à 7 ou 8 % des besoins satisfaits. Le développement du réseau ferroviaire, le dragage du fleuve Niger, l’énergie, le BTP, l’hôtellerie, le transport et l’ingénierie sont les domaines que le Mali propose à la partie marocaine pour investir.

Le troisième panel a porté sur le développement du secteur des mines et de l’énergie. Le Mali qui a un sous-sol riche et un besoin énorme en matière d’énergie. En somme, le Mali ne veut plus que le Maroc, bien qu’étant premier investisseur africain dans le pays, se confine aux secteurs des banques, télécoms, génie conseil et la formation.

La partie marocaine a souligné qu’il y a beaucoup d’opportunités à saisir. « Nous avons des choses à partager. Banque, finance, santé, télécom sont des secteurs sur lesquels on pourra travailler et d’ailleurs des accords seront signés au cours de cette visite du roi à Bamako portant sur l’agriculture, la santé, la télécommunication, l’eau et énergie. Ça va être une nouvelle dynamique pour les deux pays », a souligné Moulaye Hafib Elalamy, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique.

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salahéddine Mézour, a souligné que le Maroc s’est engagé aux côtés du Mali pour sa stabilité, la quiétude et l’aider dans son effort de reconstruction, de réconciliation et de développement.

« Le Maroc a une expérience, il a construit son développement avec la conception que personne ne fera le développement à la place de nous. Avec le Mali, il nous faut un partenariat solidaire et agissant. Il faut dépasser l’archaïsme dans lequel certains veulent nous maintenir. Il faut que ce que nous entreprenions s’inscrive dans une vision d’avenir et sur la base de cela nous pouvons réaliser le rêve africain », a souligné le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération.

Salahéddine Mézour a expliqué que Sa Majesté Mohammed VI a fait de l’investissement en Afrique une priorité. C’est pourquoi, il a déjà visité 25 pays du continent. A en croire M. Mézour, le Maroc est le premier investisseur africain au Mali et le 2e investisseur africain sur le continent. « Cette rencontre d’aujourd’hui va être un tournant dans la relation entre nos deux pays », a-t-il conclu.

Pour la ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, les domaines de coopération entre les deux pays sont nombreux : pastoralisme, agrobusiness, les mines, l’hôtellerie etc. Elle a souligné que le partenariat entre le Mali et le Maroc date de l’époque de l’OUA, c’est-à-dire du temps du Groupe de Casablanca. La ministre Sissoko a ajouté que l’avenir du monde se joue en Afrique, c’est pourquoi les lignes en direction du continent sont les plus fréquentées.

Abdoulaye Diakité

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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