En matière de convergence en 2019, à l’exception de la Guinée-Bissau et du Sénégal, tous les autres Etats membres respecteraient les trois critères de premier rang contre aucun en 2018.
Ainsi, conformément aux dispositions de l’article premier du Règlement n° 10/2007/CM/Uemoa, les conditions de convergence de l’Union seraient réunies à l’horizon de convergence fixée au 31 décembre 2019. L’information est contenue dans le rapport sur la surveillance multilatérale, une publication de la Commission de l’Uemoa.
Selon le document, consulté par le journal de l’économie sénégalaise, toutefois, ces résultats seraient insuffisants pour l’accès à la phase de stabilité, aucun Etat membre n’ayant respecté tous les critères de premier rang en 2018.
Les prévisions indiquent que les perspectives de convergence restent favorables. Tous les Etats membres respecteraient les trois critères de premier rang en 2020 et sur toute la durée des Programmes.
Toutefois, les conditions d’accès à la phase de stabilité ne seraient pas remplies à partir du 1er janvier 2020, faute d’avoir réalisé les conditions de convergence de manière durable, c’est-à-dire au cours des deux (2) dernières années (2018 et 2019), en référence à l’article
16 de l’Acte additionnel.
Selon le document, si les efforts d’ajustement des Etats se maintiennent, les conditions d’accès à la phase de stabilité pourraient être réunies à partir de 2021. A cet effet, la Commission souligne que des actions devraient être prises par les Etats membres pour contenir les principaux risques qui pèsent sur ces perspectives, notamment, la persistance de la crise sécuritaire dans la zone du Sahel, le durcissement des conditions sur les places financières internationales, le maintien de la fermeture des frontières terrestres du Nigéria, l’évolution défavorable des cours des matières premières et l’instabilité sociopolitique pouvant découler des échéances électorales prévues dans certains Etats membres.
Il s’agit, principalement, pour les Etats membres de poursuivre la mise en place ou en œuvre des actions visant le renforcement de l’environnement sécuritaire ; des mesures garantissant un climat sociopolitique apaisé, notamment, lors des prochaines échéances électorales ; des stratégies d’accélération de la croissance économique et de promotion de l’emploi ; des réformes structurelles et des politiques sectorielles en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des innovations technologiques afin de favoriser le développement des activités économiques ; d’une gestion saine et prudente des dépenses publiques à travers l’effectivité de la budgétisation en mode programme ; des mesures visant à accroître le niveau de mobilisation des recettes par entre autres, une accélération de la mise en œuvre du plan d’actions pour la mobilisation optimale des recettes fiscales dans les Etats membres.
Adou FAYE
Lejecom