Dans le but d’apporter leur pierre à l’essor du Mali, un apport souvent dissimuler et détourner par celles plus instruites et à des fins personnels, les femmes ménagères du Mali ont décidé d’unir leurs forces au sein d’un vaste mouvement dénommé le Mouvement des Femmes Conscientes en Action (MMCA-Mali) qui a été porté sur les fonds baptismaux le Mercredi 20 Septembre 2017 au CNEDIF devant un parterre de femmes ménagères décidées à donner un nouveau sens à leurs vies.
« Finissons enfin avec ce principe qui soutient à tord que seul le diplôme est la référence. Nous les ménagères, nous avons des apports, des contributions qui sont autant des valeurs ajoutées pour notre groupe cible », a fait savoir la présidente du mouvement Kadissa Koureissi.
Elle a étalé les multiples défis auxquels font face les femmes ménagères pour leur insertion au sein des réseaux des femmes instruites qui souvent les piétinent et foule au pied leurs droits. Cette prise de conscience des femmes de la base qui exercent un métier non reconnu mais qui font et continuent de faire des hommes et des femmes œuvrant dans l’essor du Mali sont marginalisées, déplore-t-elle.
« Nous ne voulons plus être gérées par humeur car la gente féminine surtout les ménagères constitue la grande majorité de la population malienne, on veut désormais peser dans la balance pour les prises de décisions et de participer pleinement au développement du Mali », déclare la présidente Mouvement des Femmes Conscientes en Action (MMCA-Mali).
Elle a annoncé que les femmes ménagères sont conscientes que le drame de la division leur a fait reculer dans leur conquête de la liberté et de la dignité, raison pour laquelle elles ont décidésd’unir leur force au sein de ce mouvement pour souffler dans la même trompette au profit de l’émancipation des femmes ménagères.
Fatoumata Kamissoko la représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que la maire de la commune III du district de Bamako Mme Djiré Mariam Diallo ont félicité les femmes ménagères pour leur prise de conscience qui a aboutit à la mise en place de ce mouvement au sein duquel elles parleront de la même voix et revendiqueront leur droit.
« Qu’elle soit instruite au non la femme reste et demeure un pilier de nos familles et de la nation », précise Mme Djiré Mariam Diallo. Les femmes ménagères ont décidé de se démarquer de celles instruites pour assurer leur indépendance et de tracer la voie du succès.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain